SNCM : Veolia ne veut pas le dépôt de bilan

Le PDG de Veolia Environnement, Antoine Frérot, a défendu lundi le recours à "la protection du tribunal" de Commerce pour la SNCM (détenue à 66% par Transdev, la filiale commune de Veolia et de la Caisse des Dépôts) mais réfute l'idée d'un dépôt de bilan.

Antoine Frérot, le PDG de Veolia Environnement, précise sa pensée sur la SNCM, détenue à 66% par Transdev, la filiale commune de Veolia et de la Caisse des Dépôts (CDC). Sur l'antenne de BFM Business, il a défendu, ce lundi, le recours à "la protection du tribunal" de Commerce de Marseille pour la compagnie maritime en difficulté, soulignant ne pas avoir défendu "le dépôt de bilan" la semaine dernière. Il a assuré, ne vouloir "absolument pas" le dépôt de bilan, "je veux que la SNCM se mette sous la protection du tribunal de Commerce".

440 millions d'euros à rembourser à l'Etat français, selon Bruxelles

Le 27 février, lors d'une conférence téléphonique de présentation des résultats annuels du groupe qu'il dirige, Antoine Frérot avait déclaré : "ce qui me paraît inévitable, c'est de trouver une solution viable, pérenne et équilibrée. Une solution viable, pérenne, et équilibrée, c'est d'abord une solution qui écarte de l'entreprise ou des activités les amendes (de 440 millions d'euros, ndlr) de Bruxelles (…).Une fois qu'on a fait ça, il faut trouver une solution économique qui soit équilibrée. Tout ceci, me semble-t-il, ne peut se faire que dans le cadre d'une protection du tribunal de commerce pour pouvoir travailler sereinement". La procédure exacte -procédure de sauvegarde, redressement judiciaire, etc. - reste à déterminer mais l'objectif est de mettre les actifs sains de la SNCM dans une nouvelle structure "viable", avait-il ajouté par la suite lors d'une conférence de presse, précisant que « cela ne passe pas nécessairement par une cessation de paiement" et donc un dépôt de bilan.

Pas 36 solutions, selon Antoine Frérot

Ce lundi, Antoine Frérot a rappelé la menace que font planer sur la SNCM le remboursement des aides de l'Etat à français exigé par Bruxelles."Pour que la SNCM puisse vivre, il faut lui trouver un plan viable et pérenne. Aujourd'hui, l'entreprise n'est pas viable à cause des amendes de Bruxelles, de 440 millions d'euros, qui un jour ou l'autre seront exécutoires", a-t-il dit. "Pour que l'entreprise soit viable, il faut trouver une voie pour la mettre à l'abri de ces amendes de Bruxelles. Pour cela il n'y a pas 36 solutions, en tous les cas celle que nous avons trouvée, c'est de la mettre sous la protection du tribunal de Commerce".

La direction de la SNCM hostile

La simple évocation d'un recours au Tribunal de Commerce -une décision qui n'appartient pas à M. Frérot- avait suscité la critique de l'état-major de la compagnie maritime. "Cette position officielle méconnaît et méprise la position de l'Etat actionnaire et du gouvernement", avaient réagi le 27 février dans un communiqué le président du conseil de surveillance, Gérard Couturier, et celui du directoire, Marc Dufour. "L'Etat a en effet déclaré qu'il n'entendait pas notifier ces demandes de remboursement à la SNCM et qu'il recherchait d'autres solutions juridiques à la résolution de ce problème". "Il n'existe donc, à ce jour, aucune raison ni économique, ni juridique, qui pourrait contraindre la direction de l'entreprise - seule compétente - à solliciter la protection du tribunal de commerce de Marseille pour déposer le bilan ou mettre en oeuvre quelques procédures collectives que ce soit", poursuivaient les deux dirigeants.

La sortie de Transdev par Veolia bloquée

Le dossier de la compagnie de ferries aux quelque 2.600 employés a bloqué la sortie progressive de Transdev par Veolia. Dans le cadre de la prise de contrôle de la filiale de transport collectif par la CDC, le numéro un mondial de l'eau et des déchets devait initialement prendre en direct les 66% du capital de la SNCM, mais y avait renoncé du fait des demandes de remboursement de Bruxelles.

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Commentaires 5
à écrit le 05/03/2014 à 15:53
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SNSM has been! on en tirera rien, veulent pas travailler !

à écrit le 03/03/2014 à 15:25
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arretons de subventionner ces syndicalistes qui ne font que du corporatisme mais ne font rien pour l'interet general .il ne devraient meme pas avvoir droit de sieger à la table des negociations pour le pacte

à écrit le 03/03/2014 à 15:01
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Pourquoi M. Antoine Frérot fait-il semblant de ne pas assumer ses propos. Si la SNCM se retrouve devant le tribunal de commerce, elle aura surtout le choix entre le redressement judiciaire et la liquidation judiciaire. On peut donc se poser la questi...

à écrit le 03/03/2014 à 12:56
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"Dépôt de bilan" ne veut pas dire "liquidation", mais bien se mettre sous la protection du tribunal. Vous devriez savoir çà, dans la presse économique, depuis le temps...

le 03/03/2014 à 21:42
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il n'est pas dit autre chose dans l'article

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