Les jours d'Antoine Frérot à la tête de Veolia sont-ils comptés ? Le PDG du groupe de services collectifs serait menacé d'être remplacé par David Azema, un haut fonctionnaire du ministère de l'Economie, selon une information publiée sur le site du Point.

Actuel directeur général de l'Agence des participations de l'Etat, David Azema "est depuis peu "sponsorisé" par le clan Dassault pour prendre la place d'Antoine Frérot aux commandes de Veolia", écrit l'hebdomadaire.

Rumeurs début 2012

Le groupe familial Dassault, qui détient une participation d'environ 6% dans le capital de Veolia, serait parvenu à convaincre certains administrateurs de remplacer Antoine Frérot. Des rumeurs sur une éventuelle éviction d'Antoine Frérot ont déjà circulé à plusieurs reprises, son remplacement par l'ancien ministre centriste Jean-Louis Borloo ayant notamment été évoqué début 2012.

"Ce n'est pas la première fois que la famille Dassault essaie de pousser M. Frérot vers la sortie (...) mais tout ce bruit n'est jamais positif car Veolia est pleinement concentré sur son nouveau plan stratégique", commente un trader auprès de l'agence Reuters.

Le mandat actuel d'Antoine Frérot arrive à échéance lors de la prochaine assemblée générale du groupe, qui se réunit le 24 avril prochain.

L'Etat pourrait laisser faire

"Matignon, agacé par l'intransigeance du PDG dans l'épineux dossier du sauvetage de la compagnie de ferry SNCM, pourrait laisser faire", estime Le Point. Antoine Frérot a refusé d'injecter des fonds supplémentaires dans la SNCM, la compagnie maritime, détenue à 66% par Transdev, coentreprise de Veolia Environnement et de la Caisse des dépôts, en grandes difficultés. 

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Le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets, a mis en oeuvre ces deux dernières années un programme de désendettement et d'économies, qui passe notamment par la suppression de 1.500 postes dans la division eau en France.

Le groupe a réalisé 6,3 milliards d'euros de cessions d'actifs en 2012-2013 dans le cadre de son plan stratégique et a réduit sa dette par deux en quatre ans, à un niveau de l'ordre de huit à neuf milliards fin 2013, selon le groupe.

David Azéma a "très peu d'ennemis"

En mars 2013, Le Point consacrait un long portrait à David Azéma, "l'autre ministre de Bercy" (c'est le titre). L'hebdomadaire y présente un énarque au réseau "long comme les allées labyrinthiques de Bercy". David Azéma, qui a "beaucoup, beaucoup d'amis et très peu d'ennemis" fait et défait des carrières de PDG, assure encore Le Point.

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Ancien dirigeant de la SNCF et de Vinci et possédant la puissance de feu d'un ministre en exercice, celui qui gère "l'argent public investi dans les fleurons nationaux" n'est officiellement candidat à rien mais pourrait recevoir le soutien du gouvernement, d'autant, indique Le Point, qu'il serait "étiqueté à gauche".