Toshiba veut sa part d'Alstom

Par latribune.fr  |   |  397  mots
Si Toshiba complétait son activité par celle de la distribution d'Alstom il deviendrait puissant dans ce domaine à l'échelle mondiale.
Le groupe japonais est intéressé par le rachat de l'activité distribution d'Alstom à General Electric, si l'américain venait à acquérir toute la branche énergie du groupe dirigé par Patrick Kron.

Un morceau d'Alstom? Et pourquoi pas, se demande le conglomérat industriel japonais Toshiba. Il va faire une offre en ce sens à General Electric (GE) pour reprendre une partie de la branche énergie du groupe français Alstom, au cas où le géant américain parviendrait à l'acquérir, a affirmé jeudi en une le quotidien japonais Nikkei.

L'occasion de compléter son activité énergie par celle de sa distribution

Selon ce journal, Toshiba est intéressé par l'activité distribution intégrée dans l'ensemble que propose de racheter General Electric. Le groupe nippon semble considérer que la priorité de GE n'est pas la partie distribution d'Alstom et que si Toshiba la prenait à sa charge, la somme à débourser pour GE en serait allégée d'autant.

Toshiba, qui a déjà une activité énergie très conséquente, avec des équipements pour centrales et autres appareils, a déjà acquis il y a quelque temps pour 2,3 milliards de dollars la société suisse Landis+Gyr, spécialiste des "compteurs électriques intelligents", équipements essentiels pour les réseaux électriques de nouvelle génération. Si Toshiba complétait son activité par celle de la distribution d'Alstom (transformateurs, systèmes de gestion...), il deviendrait puissant dans ce domaine à l'échelle mondiale.

La distribution d'électricité représente en effet un marché colossal, d'autant que les réseaux installés sont en voie d'évolution vers ce que l'on nomme généralement les "smart grids", des infrastructures qui couplent la gestion informatique à la distribution électrique stricto-sensu.

Toshiba a un chiffre d'affaires dans la distribution qui plafonne actuellement à environ 300 milliards de yens (2,14 milliards d'euros) mais qui serait triplé s'il mettait la main sur la même activité d'Alstom.

Des acteurs nombreux et puissants pour se partager Alstom

Cette annonce constitue ainsi un nouvel épisode dans le feuilleton du rachat d'Alstom, avec comme personnages centraux le groupe américain GE, l'allemand Siemens également intéressé par l'entreprise française et le nouveau venu japonais Toshiba. GE a en effet proposé en avril à Alstom d'acquérir sa branche énergie pour 12,35 milliards d'euros.

Le conseil d'administration du groupe français a décidé il y a près d'une semaine de se donner jusqu'à la fin mai pour étudier les autres éventuelles propositions avant d'entrer en négociations exclusives avec GE dont l'offre a pour le moment sa préférence