Pas de dividende pour les actionnaires d'Alstom. Alors que sa branche énergie est convoitée par General Electric et Siemens, le géant industriel français a annoncé une chute de 28% ses bénéfices annuels. Il s'établit à 556 millions d'euros sur l'exercice décalé achevé fin mars dans un marché peu porteur dans les pays développés et en ralentissement dans les pays émergents.
Le groupe a pâti notamment du décalage de grands projets d'infrastructures dans son activité principale de centrales thermiques (Thermal Power), qui souffre d'un marché européen de l'électricité en surcapacités.
Baisse des nouvelles commandes
Le chiffre d'affaires de l'exercice 2013-2014 est resté stable à 20,7 milliards d'euros (+4% en organique), pour un résultat opérationnel annuel en recul de 3% à 1,4 milliard, ce qui donne une marge opérationnelle en léger retrait à 7% (contre 7,2% sur l'exercice précédent), comme l'avait anticipé le groupe.
Les nouvelles commandes se sont également inscrites en baisse, de 10%, à 21,5 milliards d'euros. Le carnet de commandes total s'établissait ainsi à 51,5 milliards d'euros à la fin mars, représentant deux ans et demi d'activité. Signe encourageant, le flux de trésorerie libre est repassé en terrain positif au second semestre, mais sur l'ensemble de l'exercice écoulé, il reste négatif de 171 millions d'euros (contre +408 millions en 2012-2013).
Gagner en marge de manœuvre financière
En novembre, Alstom avait annoncé la suppression de 1.300 postes dans le cadre d'une accélération de ses économies, essentiellement dans son activité de centrales électriques. Ces économies de coûts annuelles "devraient progressivement atteindre 1,5 milliard d'euros à l'horizon d'avril 2016" avaient détaillé le groupe français lors de l'annonce.
Pour accroître sa marge de manœuvre financière, il avait aussi lancé un nouveau plan de cession d'actifs de 1 milliard à 2 milliards d'euros, avec notamment la vente envisagée d'une participation minoritaire d'Alstom Transport.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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