Anne Lauvergeon réplique aux critiques de la Cour des comptes

Par latribune.fr  |   |  373  mots
Anne Lauvergeon, ancienne dirigeante d'Areva, est membre du conseil d'administration de plusieurs multinationales dont Total, Airbus et Rio Tinto.
Etrillée par la Cour des compte, l'ancienne dirigeante d'Areva a défendu son bilan ce mercredi.

"Globalement je dirais que le bilan est plutôt bon", rétorque-t-elle. Anne Lauvergeon, qui en prend pour son grade dans un rapport préliminaire de la Cour des comptes révélé la veille, a répondu ce mercredi. Celle qui fut présidente du groupe nucléaire français de 2001 à 2011 a ainsi déclaré sur BFM TV:

"Areva est une vraie réussite française, devenue en 10 ans le premier groupe nucléaire mondial, le premier producteur d'uranium, qui a créé 30.000 emplois et versé plus de trois milliards d'euros de dividendes à l'Etat."

" Regardons la puissance de nos entreprises stratégiques" plutôt que de dénigrer les initiatives des entrepreneurs, a-t-elle ajouté.

EPR: "c'est vrai, c'est compliqué"

Sur la construction du réacteur EPR d'Olkiluoto, en Finlande, considéré comme un fiasco en raison des retards et dérapages budgétaires, elle a rétorqué: 

"C'est vrai, c'est toujours compliqué quand il s'agit du premier d'une nouvelle technologie. Mais regardez nos concurrents, ils font face aux mêmes difficultés. Ces réacteurs sont un vrai progrès, les exigences des autorités de sûreté sont supérieures à ce qu'elles étaient, cela prend du temps."

Elle affirme avoir agit de façon transparente. "Nous avons alerté tout le monde, nous avons donné le calendrier de la fin de la construction semestre après semestre", a-t-elle assuré.

Si Areva s'était marié avec Alstom... 

Au sujet de la stratégie d'Areva, elle a pointé le fait que le "système industriel (datait) des années 60-70 et était en fin de vie. Soit on réinvestissait soit on continuait au mieux dix ans avec". 

L'actuelle administratrice de  Rio Tinto, Airbus, American Express, Total et Vodafone a conclu:

"En 10 ans, on a voulu nous marier avec Alstom, peut-être serions nous à vendre aujourd'hui, ou nous accoler à EDF, mais je vois mal comment nous aurions pu vendre à ses concurrents", faisant référence au récent dossier ouvert concernant la vente de la branche Energie d'Alstom. 

En revanche, elle ne s'est pas étendue sur le dossier Uramin, cette société canadienne qui détenait des mines d'uranium en Afrique dont l'acquisition fait l'objet d'une enquête préliminaire par la brigade financière.