Total annonce une restructuration de son activité raffinerie en France pour 2015

Par latribune.fr  |   |  346  mots
Des analystes estiment que les raffineurs européens devraient réduire de 1,5 million à deux millions de barils par jour leur capacité de production d'ici 2018 pour équilibrer le marché.
Total doit continuer à adapter ses activités françaises de raffinage à la baisse de la demande en produits pétroliers, a expliqué son PDG Christophe de Margerie dans Ouest-France.

"Nous n'avons pas d'autre choix que de bouger ! Cela veut dire qu'il y a encore des adaptations à faire sur les sites de Total en France".

Le message est signé Christophe de Margerie, le PDG de Total dans un entretien publié par Ouest-France mercredi 27 août. Selon lui, Total doit poursuivre sa "politique d'anticipation et de reconversion industrielle, même si cela suppose de vrais changements".

Total, après plusieurs semaines de conflit social et la fermeture de son site de Dunkerque en 2010, s'était engagé à ne pas fermer de raffinerie en France pendant cinq ans. Par ces mots, le patron du géant pétrolier prévient que ce délai, qui prend fin l'an prochain, ne sera pas prolongé.

Les marges des raffineurs européens fondent

Depuis la fermeture de la raffinerie de Dunkerque, les marges des raffineurs européens ont en effet continué à fondre sous l'effet de la baisse de la demande en carburants et de la concurrence des raffineries modernes situées en Asie et au Moyen-Orient.

Des analystes estiment que les raffineurs européens devraient réduire de 1,5 million à deux millions de barils par jour leur capacité de production d'ici 2018 pour équilibrer le marché.

De nouvelles activités pour les salariés

Concrètement, Total devrait présenter un plan de réduction de coûts lors de sa journée investisseurs à Londres le 22 septembre. Le 25 septembre, il a par ailleurs prévu de réunir un comité central d'entreprise consacré à la stratégie du groupe dans le raffinage, selon une source syndicale interrogée par Reuters.

"En France, si nous devons prendre la décision de faire évoluer des opérations de raffinage sur un site, nous le ferons en imaginant de nouvelles activités pour tous les salariés concernés", a assuré Christophe de Margerie dans les colonnes du quotidien régional.

Total n'est pas le seul groupe pétrolier européen contraint à la restructuration. Le groupe pétrolier italien Eni a en effet annoncé ce mois-ci qu'il réduirait de plus de la moitié son activité de raffinage.