Météo capricieuse : les consommateurs rient, les fournisseurs d'énergie pleurent

Par latribune.fr  |   |  332  mots
La température a été en moyenne de 2,2°C supérieure aux normales en janvier, et de 2,2° inférieure en août. Ainsi, les ménages français ont moins allumé le chauffage de janvier à fin août, puis moins fait tourner les climatiseurs.
Depuis janvier, le climat a fait baisser la consommation d'électricité et de gaz en France. Cela pèse sur la performance des fournisseurs d'énergie, mais redonne du pouvoir d'achat aux ménages, explique une étude du cabinet Sia Partners.

Un hiver relativement doux et une fin d'été plutôt fraîche. Ces facteurs "n'ont pas été propices à de fortes consommations énergétiques, dans le secteur électrique comme dans celui du gaz", explique le cabinet de conseil Sia partners dans une étude que s'est procurée l'AFP.

Moindre utilisation du chauffage et des climatiseurs

La température a été en moyenne de 2,2°C supérieure aux normales en janvier, et de 2,2° inférieure en août. Ainsi, les ménages français ont moins allumé le chauffage de janvier à fin août, puis moins fait tourner les climatiseurs.

Résultat: leur consommation a diminué de 8% pour l'électricité (soit 6,8 térawatt-heure) et de 13% pour le gaz naturel (16,3 TWh), par rapport à la même période en 2013. Ceci implique "un impact (positif) sur le pouvoir d'achat des ménages", avec une facture énergétique allégée de 1,8 milliard d'euros, souligne le dirigeant de Sia, Matthieu Courtecuisse, interrogé par l'AFP.

Facture énergétique allégée de 1,8 milliard d'euros

En revanche, "dans le contexte morose auquel on fait face, l'impact n'est certes pas terrible pour EDF ou GDF Suez", observe-t-il.

Le recul d'activité (calculé dans l'étude sur base des tarifs réglementés de vente) est évalué à 850 millions d'euros pour le secteur électrique en France, et de 950 millions d'euros pour celui du gaz avec, par ricochet, un impact négatif de respectivement 50 millions d'euros et 130 millions sur les résultats nets des deux secteurs.

Un impact collatéral sur les recettes de l'État

"Il y aussi un impact collatéral sur les recettes de l'État puisqu'en gros, cela fait 360 millions d'euros de TVA collectée en moins", ajoute Matthieu Courtecuisse.

Ce dernier rappelle toutefois que les conditions climatiques observées cette années ne sont "pas extraordinaires", car "la situation était similaire en 2011". Un retournement de tendance n'est pas exclu selon ce dernier: "L'année n'est pas terminée. Rien n'empêche qu'un hiver froid se mette en place."