L'Assemblée vote la réduction à 50% du nucléaire en 2025

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  347  mots
Le nucléaire représente actuellement 75% de la production électrique en France.
Quel sera l'impact sur la facture EDF ? L'Assemblée a voté pour que la part du nucléaire dans la production d'électricité passe à 50% en 2025 (contre 75% aujourd'hui) mais l'opposition s'interroge sur les conséquences de cette mesure sur le budget des ménages.

L'Assemblée nationale a voté l'article 1er du projet de loi de transition énergétique, qui prévoit de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% à l'horizon 2025, comme promis par François Hollande.

Le même article du projet de loi, qui était débattu depuis lundi 6 octobre dans l'hémicycle, programme la diminution de moitié de la consommation énergétique en 2050 par rapport à 2012. Les députés y ont ajouté un objectif intermédiaire de réduction de 20% de la consommation en 2030, via un amendement gouvernemental.

Parmi les autres objectifs définis, figurent la baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030, et leur division par 4 en 2050. Enfin, la part des énergies renouvelables doit être portée à 23% en 2020 et 32% en 2030, et la consommation des énergies fossiles diminuer de 30% en 2030.

L'UMP s'est battu contre cet amendement, en vain

La gauche a applaudi le vote de cet article, dont la discussion n'a cessé d'être allongée par l'UMP. Ainsi le député du Haut-Rhin Michel Sordi, dont la circonscription comprend la centrale de Fessenheim menacée de fermeture, a redit être "attaché au nucléaire" ainsi qu'aux emplois qui en découlent, et "convaincu qu'il fait partie de la transition énergétique", avant que le couperet de la fin du temps de parole de son groupe ne tombe.

Impact sur la facture ?

La réduction de la part du nucléaire est vivement combattue par l'UMP, hostile à un "parti pris idéologique" et à "un compromis politique entre le candidat François Hollande et les écologistes". UMP et UDI reprochent aussi à la majorité de ne rien dire de l'impact de ce choix sur les factures d'électricité.

Mais pour la ministre de l'Écologie Ségolène Royal, qui porte ce texte, la nouvelle répartition entre les énergies "va faire baisser les factures" et "la priorité de ce texte est les économies d'énergie". L'Assemblée doit achever vendredi soir, le 10 octobre, l'examen des 64 articles du projet de loi "relatif à la transition énergétique pour la croissance verte".