Les Français pourraient réduire leurs émissions de CO2 de 17% d'ici à 2030

Par latribune.fr  |   |  354  mots
Selon l'Ademe, l'empreinte carbone (émission de CO2) liée à notre consommation peut être sensiblement allégée dans "les deux secteurs les plus impactants, le bâtiment et la mobilité
Si la France s'engage dans "une transition écologique ambitieuse" impliquant "des changements profonds" de son économie et des modes de vie, elle peut significativement alléger son empreinte carbone, estime l'Ademe vendredi 21 novembre.

Chacun peut agir à son niveau. C'est en quelque sorte le message de l'étude réalisée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Selon elle, l'empreinte carbone des Français peut être réduite de 17% en 2030 par rapport à 2007.

Ce résultat correspond à l'émission d'environ sept tonnes de gaz à effet de serre par personne et par an en 2030, précise l'étude consacrée aux moyens d'"alléger l'empreinte environnementale de la consommation des Français en 2030".

Une hausse de la consommation

Selon l'agence, l'empreinte carbone (émission de CO2) liée à notre consommation peut être sensiblement allégée dans "les deux secteurs les plus impactants, le bâtiment et la mobilité, avec une baisse supérieure à 35% en 2030 (par rapport à 2007) pour le premier et supérieure à 25% pour le second".

L'Ademe constate que "les dépenses des ménages français ont connu une hausse sans précédent depuis plus de cinquante ans" et que "ce niveau élevé de consommation" s'accompagne d'une augmentation de notre empreinte environnementale (énergie, carbone, eau, consommation de ressources, recul de la biodiversité...).

Pour l'alléger, il faut "faire évoluer notre système de 'production-consommation' et changer nos habitudes et routines de citoyens-consommateurs", souligne l'Agence de l'environnement.

Plus d'habitats et de transports collectifs

Concrètement, elle recommande notamment d'"améliorer le confort et l'efficacité thermique" des logements, de réduire la part des maisons individuelles dans les constructions neuves au profit du petit collectif (50/50 en 2030 contre 58/42 aujourd'hui).

En matière de mobilité, l'Ademe préconise de développer l'usage des transports en commun pour qu'ils représentent 28% des déplacements en 2030 contre 21% actuellement, mais aussi d'encourager le vélo, la marche, l'autopartage et le covoiturage.

L'agence appelle également à "réduire drastiquement le gaspillage alimentaire, à chaque étape de la chaîne alimentaire, en visant une baisse de 60% de 2007 à 2030". Globalement, il s'agit de "passer d'une société  de la quantité à une société de la qualité", au moment où "le souhait de changer la société en profondeur n'a jamais été aussi fort qu'aujourd'hui" et où "de nouveaux modes de consommation prometteurs émergent".