Pétrole : 9.000 emplois supprimés par Schlumberger

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  427  mots
Schlumberger, qui fournit des équipements et des technologies de forage, a de fait publié un bénéfice trimestriel en forte baisse. Cependant, son résultat hors éléments exceptionnels a dépassé le consensus des analystes pour le 10e trimestre d'affilée.
Le numéro un mondial des services pétroliers, d'origine française, a détaillé jeudi les mesures de restructuration qu'il prévoit afin de répondre à la dégringolade des prix de l'or noir, qui ont baissé de près de 60% en six mois.

La décision vise ouvertement à faire face à la chute des cours du pétrole.  Le numéro un mondial des services pétroliers, Schlumberger, fondé en France en 1926, a annoncé jeudi 15 janvier son intention de supprimer 9.000 emplois. Cela correspond à 7% de ses effectifs.

Le groupe, qui aujourd'hui a son siège à Houston, avait annoncé le mois dernier qu'il comptabiliserait une charge d'un milliard de dollars dans ses résultats du quatrième trimestre pour financer des mesures de restructuration, qu'il a donc détaillées jeudi. Le directeur général, Paal Kibsgaard, insiste dans le communiqué de résultats:

"Dans cet environnement incertain, nous continuons de nous focaliser sur ce que nous pouvons contrôler. Nous avons déjà pris un certain nombre de mesures pour restructurer et redimensionner notre entreprise et cela nous a conduit à comptabiliser des charges au quatrième trimestre."

Une hausse de 25% du dividende proposée au titre du quatrième trimestre

Schlumberger, qui fournit des équipements et des technologies de forage, a de fait publié un bénéfice trimestriel en forte baisse même si son résultat hors éléments exceptionnels a dépassé le consensus des analystes pour le 10e trimestre d'affilée.

Le bénéfice net est ressorti à 302 millions de dollars (260 millions d'euros), soit 23 cents par action, contre 1,66 milliard (1,26 dollar/action) un an plus tôt. Hors exceptionnels, le bénéfice est en hausse de 11% et le résultat par action atteint 1,50 dollar, supérieur de cinq cents au consensus établi par Thomson Reuters I/B/E/S.

Le chiffre d'affaires, lui, a progressé à 12,64 milliards de dollars, ce qui est à peu près conforme aux estimations des analystes. Le groupe a proposé par ailleurs un dividende en hausse de 25% au titre du trimestre.

Dans les transactions d'après-Bourse, le titre gagnait 1,1% après une clôture en baisse de 2,25% à 76,63 dollars sur le New York Stock Exchange.

Les budgets d'exploration en baisse

En réaction à la baisse de près de 60% des cours du brut en six mois, nombre de compagnies pétrolières ont réduit leurs projets et budgets d'explorations. Dans une note publiée la semaine dernière, les analystes de Barclays estimaient que les dépenses d'exploration et de production en Amérique du Nord pourraient être réduites de 30% ou davantage cette année si le prix du brut léger américain reste dans la zone des 50-60 dollars le baril.

Le baril de West Texas Intermediate a fini à 46,25 dollars sur le Nymex jeudi, en baisse de 4,6% sur la séance.