48,4 milliards de dollars : les bénéfices stratosphériques du géant pétrolier saoudien Aramco

Par latribune.fr  |   |  487  mots
(Crédits : Reuters)
Ce bénéfice trimestriel est le plus élevé d'Aramco depuis son introduction en Bourse en 2019. Comme les autres grandes majors des hydrocarbures, le géant pétrolier saoudien profite de la flambée des cours du brut provoquée par l'invasion russe de l'Ukraine.

48,4. C'est le montant en milliards de dollars des bénéfices enregistrés par le géant pétrolier saoudien Aramco, au cours du deuxième trimestre de l'année. Des bénéfices pharaoniques tirés par la flambée des cours du brut consécutive à l'invasion russe de l'Ukraine et à la reprise économique post-covid.

Bond de 90%

Ce bénéfice trimestriel, le plus élevé d'Aramco depuis son introduction en Bourse en 2019 (la plus grande de l'Histoire), est supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 46,2 milliards de dollars. En réalité, le bénéfice net du premier producteur mondial d'or noir a bondi de 90% en glissement annuel et permet ainsi à Aramco d'enregistrer son deuxième record trimestriel consécutif, après avoir affiché un résultat net de 39,5 milliards de dollars entre janvier et mars 2022.

"Bien que la volatilité des marchés mondiaux et l'incertitude économique demeurent, les événements survenus au cours du premier semestre de cette année confirment notre point de vue selon lequel il est essentiel de continuer à investir dans notre industrie, à la fois pour contribuer à garantir que les marchés restent bien approvisionnés et pour faciliter une transition énergétique ordonnée", a déclaré Amin Nasser, le PDG d'Aramco. .

"En fait, nous nous attendons à ce que la demande de pétrole continue d'augmenter pour le reste de la décennie, malgré les pressions économiques à la baisse sur les prévisions mondiales à court terme", a-t-il ajouté.

Des profits monstres

A titre de comparaison, les cinq plus grandes entreprises privées du secteur ont, de leurs côtés, engrangé 62,46 milliards de dollars de bénéfices au cours du deuxième trimestre de l'année. (Par ordre croissant : TotalEnergies 5,7 milliards, BP 9,26 milliards, Chevron 11,6 milliards, ExxonMobil 17,9 milliard et Shell 18 milliards). C'est peu ou prou l'équivalent du PIB de la Bulgarie en 2020.

Au cours du deuxième trimestre, le baril d'or noir coté à New York s'est échangé entre 95 et 120 dollars environ. En hausse depuis plus d'un an en raison du rebond de la demande des entreprises et des ménages après la pandémie, il a été propulsé à des niveaux plus vus depuis 2008 au printemps dernier, suite aux sanctions imposées à la Russie après qu'elle ait envahi l'Ukraine le 24 février.

Le gaz, de son côté, s'envole de nouveau depuis que la Russie réduit progressivement ses livraisons vers les Vingt-Sept. La guerre en Ukraine provoque, en effet, de vives tensions énergétiques entre les Occidentaux et Moscou, qui utilise le gaz comme arme géopolitique et rend ses livraisons de gaz naturel plus faibles et plus aléatoires, quand elles ne sont pas totalement coupées comme vers la Pologne, la Bulgarie ou encore la Lettonie.

Cette envolée des prix de l'énergie contribue largement à l'inflation, au plus haut depuis plusieurs décennies sur le Vieux Continent et aux Etats-Unis.

Avec AFP