Areva et EDF auraient signé un compromis sous l'égide de Bercy

Par latribune.fr  |   |  206  mots
Le démantèlement d'Areva se poursuit. Le groupe nucléaire devrait céder ses réacteurs à EDF.
Au bout de longues et fastidieuses négociations, EDF a accepté de relever son offre sur la branche réacteur d'Areva. Il refuse toujours de reprendre le chantier EPR en Finlande, véritable gouffre financier. De son côté, l'Etat s'est engagé à participer à la recapitalisation d'Areva.

Les fiançailles auraient été célébrées en toute discrétion mardi soir au ministère de l'Economie. D'après Le Figaro, EDF et Areva se sont mis d'accord sur un plan de sauvetage dans lequel le groupe d'électricité viendrait en aide au groupe nucléaire.

Une offre substantiellement améliorée

EDF aurait ainsi substantiellement amélioré son offre sur Areva NP, la branche réacteur du groupe nucléaire. Sa proposition permet de valoriser cet actif, dont il veut prendre 75% du capital, 2,7 milliards d'euros, contre 2 milliards lors de son offre précédente.

Les deux sociétés auraient également fixé les termes de nouveaux accords commerciaux concernant notamment les cycles de retraitement de l'uranium. Enfin, l'Etat français pourrait orchestrer une recapitalisation d'Areva qui pourrait coûter plusieurs milliards d'euros.

EDF ne veut pas du chantier finlandais

Mais, les deux parties doivent encore affiner les modalités de cet accord. EDF ne veut toujours pas prendre en charge le chantier OL3, l'EPR finlandais dont les déboires et les retards de livraisons ont causé d'immenses pertes financières à Areva.

Enfin, les conseils de surveillances des deux parties doivent encore se prononcer sur les termes d'un accord très sensible politiquement.