Déchets : Paprec lève 450 millions d'euros en obligations vertes

Par latribune.fr  |   |  451  mots
Le groupe Paprec, collecteur et recycleur de déchets, vient de lever 450 millions d'euros via de nouvelles obligations vertes. (Crédits : DR)
Il s'agit de la quatrième levée de fonds du spécialiste français de la collecte et du traitement des déchets. Ce financement permettra a Paprec de "dépasser 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires" cette année.

Les ambitions de Paprec n'en finissent pas de grandir. Le groupe, qui se positionne à la troisième place des acteurs français dans le traitement des déchets, a annoncé jeudi la levée de 450 millions d'euros via de nouvelles obligations vertes.

Cette levée de fonds, dans un contexte de forte croissance de son activité organique et externe, "permettra au groupe de poursuivre ses ambitions, qui vont l'amener à dépasser 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2021" (contre 1,5 milliard aujourd'hui), indique-t-il dans un communiqué.

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Contribuer à la transition écologique

Selon Paprec, l'opération financière de jeudi a rencontré "un franc succès", le marché financier ayant proposé près de 2 milliards d'euros, quatre fois la somme souhaitée.

"Cet engouement montre la pertinence de notre modèle économique et la confiance des investisseurs sur notre capacité à continuer de croître dans les années à venir", a commenté le directeur financier, Charles-Antoine Blanc.

Il confirme aussi "la vocation de cette dette obligataire verte, basée sur le soutien à des entreprises dont l'activité contribue à la transition écologique et la préservation de l'environnement", ajoute le communiqué, qui rappelle que Paprec a été, en 2015, la première entreprise française de taille intermédiaire (ETI) à faire appel aux marchés via une obligation verte.

Quatrième levée de fonds

Créé en 1994 dans le recyclage du papier, le groupe familial, qui en est à sa quatrième levée de fonds, a plusieurs acquisitions en vue. Au feu vert des autorités de la concurrence, il devrait notamment finaliser le rachat de CNIM Opérations & Maintenance et de TIRU, se renforçant ainsi fortement dans la valorisation énergétique.

Dès cette année, il devrait atteindre deux milliards d'euros de chiffre d'affaires pour 14.000 salariés (contre 12.500 aujourd'hui, répartis sur plus de 280 sites en France et en Suisse). L'entreprise sert 50.000 clients industriels et 1.250 collectivités.

Parallèlement, le groupe a annoncé le 24 mars, entrer en négociations exclusives avec Dalkia, la filiale d'EDF, en vue de l'acquisition de Dalkia Wastenergy (ex-Tiru). « Si ces négociations aboutissent, la nouvelle division Valorisation Énergétique de Paprec rassemblerait 1.500 personnes, pour un parc de 29 usines de valorisation énergétique et un chiffre d'affaires de près de 300 millions d'euros », avait fait savoir le groupe.

Enfin, dans le contexte de la bataille de l'OPA de Veolia sur Suez, Paprec s'était aussi dit prêt à reprendre certains actifs déchets de Suez -- notamment ceux que Veolia n'aurait pu garder pour respecter les lois de la concurrence. Mais finalement l'OPA s'est réglée différemment, avec le maintien d'une entité Suez France, amoindrie mais indépendante.

(Avec AFP)