EDF veut économiser un milliard d'euros

Par latribune.fr  |   |  323  mots
Actionnaire à 85% d'EDF, l'Etat français a déjà fait savoir qu'il participerait à une augmentation de capital si cela s'avérait nécessaire.
EDF envisage soit une réduction supplémentaire des effectifs, soit une action sur les salaires. En janvier, l'électricien avait déjà annoncé son intention de supprimer entre 2.300 et 4.200 postes en France sur la période 2016-2018, sans licenciements, pour faire face à une concurrence accrue et à la chute des prix de marché de l'électricité.

EDF prépare un nouveau plan d'économies d'un milliard d'euros à la demande de l'Etat, qui envisage d'apporter son soutien financier à l'énergéticien , rapporte vendredi Le Figaro.

Selon le journal, deux pistes sont explorées  : la première consiste en une réduction supplémentaire des effectifs et la seconde, une réforme de la rémunération des employés. EDF a déjà annoncé en janvier son intention de supprimer entre 2.300 et 4.200 postes en France sur la période 2016-2018, sans licenciements, pour faire face à une concurrence accrue et à la chute des prix de marché de l'électricité.

Afin de redresser ses finances, EDF travaille parallèlement à un programme de cessions d'actifs, notamment des parts dans RTE, sa filiale en charge du réseau de transport d'électricité.

L'Etat encore indécis sur le sort d'Hinkley Point

Actionnaire à 85% d'EDF, l'Etat français a déjà fait savoir qu'il participerait à une augmentation de capital si cela s'avérait nécessaire, notamment pour financer la construction de deux réacteurs de type EPR à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l'Angleterre.

      >> Lire aussi: Le Pdg d'EDF ne veut pas reporter le projet Hinkley Point C

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a toutefois annoncé jeudi aux syndicats d'EDF qu'il n'avait pas encore pris de décision à propos de ce projet controversé, ont confié à l'AFP des sources syndicales à l'issue d'une réunion à Bercy.

"La décision n'est pas prise (...) L'Etat prend conscience que les questions (sur ce projet) sont légitimes" et qu'il y a "des risques", a dit la CFE-CGC.

Dans l'entourage d'Emmanuel Macron, on a toutefois précisé que le ministre avait réitéré son soutien à ce projet de 18 milliards de livres (environ 23 milliards d'euros), qu'il estime important pour une question de "crédibilité" et de "cohérence". EDF devrait prendre début mai une décision finale d'investissement, ultime étape de sa concrétisation.

(avec Reuters et AFP)