Fessenheim : EDF pourrait recevoir au moins 400 millions d'euros de l'État

Par latribune.fr  |   |  343  mots
Le gouvernement devra ensuite prendre un décret entérinant la décision de fermeture. Lors de la dernière conférence environnementale en avril, François Hollande avait assuré que ce décret serait "pris cette année".
Le premier électricien de France a trouvé un accord avec l'État concernant la fermeture effective des deux réacteurs de la plus vieille centrale nucléaire de l'Hexagone.

La première proposition était très mal passée mais les choses semblent désormais arrangées. EDF et l'État sont parvenus à un accord sur les modalités de l'indemnisation qui sera versée à l'électricien pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, a appris mercredi l'AFP auprès du ministère de l'Energie.

"Un accord a été trouvé avec EDF qui prévoit une indemnisation par étapes, avec une première étape de 100 millions d'euros et des étapes ultérieures en fonction de plusieurs paramètres, dont le prix de l'énergie" dans les années suivant la fermeture, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère.

Selon l'agence Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, EDF pourrait, au final, recevoir au moins 400 millions d'euros. Un montant que le ministère de l'Energie n'a pas confirmé mais qui serait sensiblement plus important à celui inscrit dans la première proposition. Début mai, l'Etat, actionnaire à près de 85% d'EDF, avait d'abord proposé une indemnisation de l'ordre de 80 à 100 millions d'euros à l'électricien en contrepartie de la fermeture anticipée de la centrale. Une somme jugée alors dérisoire.

Fermeture prévue à l'horizon 2018

L'accord entre l'Etat et EDF sur l'indemnisation ouvre désormais la voie à la suite du processus de fermeture. Il sera présenté au comité central d'entreprise (CCE) d'EDF, prévu le 14 septembre et qui devra rendre son avis, puis d'ici la fin de l'année au conseil d'administration du groupe pour autoriser le président d'EDF Jean-Bernard Lévy à le signer.

Le gouvernement devra ensuite prendre un décret entérinant la décision de fermeture. Lors de la dernière conférence environnementale en avril, François Hollande avait assuré que ce décret serait "pris cette année".

Pour mémoire, la fermeture effective des deux réacteurs de la doyenne des centrales françaises, promesse de campagne du président François Hollande, a été fixée à l'horizon 2018, date à laquelle EDF prévoit de mettre en service l'EPR de Flamanville.

(avec AFP)