Incident nucléaire à Taishan : la Chine arrête le réacteur comme EDF le demandait, pas de danger "imminent", assure-t-on

Par latribune.fr  |   |  348  mots
(Crédits : CGN)
Un mois et demi après l'annonce d'un incident à la centrale nucléaire EPR de Taishan en Chine, l'opérateur chinois CGN a finalement indiqué vendredi "mettre à l'arrêt pour maintenance" le réacteur incriminé.

Enfin. Alors qu'EDF ne cessait de marteler qu'un incident comme celui survenu il y a un mois et un demi à la centrale nucléaire EPR de Taishan en Chine aurait entraîné en France l'arrêt du réacteur pour enquêter et éviter des dégradations supplémentaires, l'opérateur chinois CGN a finalement indiqué vendredi "mettre à l'arrêt pour maintenance" le réacteur incriminé, le réacteur numéro 1, au sein duquel des fuites de crayons de combustible ont été détectées. Seule installation EPR actuellement en service dans le monde, cette centrale, proche de Hongkong, est réalisée en partenariat avec EDF. Elle est exploitée par TNPJVC. EDF détient quant à lui 30% du site au côté du chinois China General Nuclear Power Group (CGN qui possède 70%), et a fourni la technologie EPR.

 Un petit nombre de barres de combustible d'uranium endommagées ("crayons") causait une accumulation de gaz rares radioactifs dans le circuit primaire, étanche, de la centrale. Les autorités avaient qualifié le phénomène de "courant" et écarté tout danger.

"La centrale nucléaire de Taishan (...) faisant de la sûreté sa première priorité (...) a décidé d'arrêter le réacteur 1 pour maintenance, afin de trouver la cause des dommages affectant le combustible et de remplacer le combustible endommagé", a indiqué CGN dans un communiqué.

Pas de danger imminent

Le géant nucléaire chinois précise que la décision a été prise "après une discussion substantielle entre le personnel technique chinois et français".

EDF a fait savoir vendredi qu'il prenait acte de la décision de TNPJVC d'arrêter le réacteur et a indiqué "rester mobilisée pour apporter son expertise dans la mise à l'arrêt du réacteur".

Selon CGN, la mise à l'arrêt du réacteur n'est toutefois pas consécutive à un danger imminent. Les dégâts sur le combustible "restent dans la plage admissible des spécifications techniques" et le réacteur aurait pu "continuer à fonctionner de manière stable", d'après le groupe.

(avec AFP)