La facture de l'EPR de Flamanville s'alourdit encore pour EDF

Par latribune.fr  |   |  295  mots
(Crédits : Benoit Tessier)
Le chantier du réacteur nucléaire de nouvelle génération devrait coûter plus de 12 milliards d'euros. Le dernier surcoût a été provoqué par des problèmes de soudure.

La facture n'en finit plus de grimper. Mercredi 9 octobre, EDF a annoncé que le chantier de son réacteur EPR de Flamanville coûtera 1,5 milliard d'euros supplémentaires. Un surcoût provoqué par des soudures non conformes que l'électricien doit désormais réparer.

Au total, la facture de ce réacteur nucléaire de nouvelle génération est désormais estimée à 12,4 milliards d'euros. C'est près de trois fois plus que la prévision initiale de 3,3 milliards d'euros.

Épinglé par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), EDF doit désormais mener des travaux complexes de réparation. Trois scénarios ont été étudiées. La société a finalement opté pour le recours à des robots télé-opérés "conçus pour mener des opérations de grande précision à l'intérieur des tuyauteries concernées".

Robots télé-opérés

L'électricien prévoyait ces dernières années de démarrer l'EPR de Flamanville fin 2019, pour une mise en service commerciale en 2020, quand le calendrier initial tablait sur 2012. Mais EDF avait déjà prévenu cet été que sa mise en service n'aurait finalement pas lieu avant fin 2022.

EDF rencontre aussi des difficultés sur son chantier anglais. Il a récemment annoncé un nouveau surcoût pouvant aller jusqu'à 3,3 milliards d'euros pour les deux réacteurs EPR qu'il construit à Hinkley Point C en Angleterre.

L'hypothèse d'un abandon pur et simple du chantier de Flamanville avait été abordée en conseil d'administration il y a quelques mois mais jamais vraiment envisagée par l'Etat, qui contrôle le capital de l'entreprise. Un nouveau conseil d'administration réuni mardi "a approuvé la poursuite du chantier de l'EPR de Flamanville", a simplement précisé EDF.

(Avec AFP)