Le fonds souverain de Norvège s’opposera à une résolution climat lors de l'AG de BP

Par latribune.fr  |   |  314  mots
Le groupe pétrolier britannique BP a revu à la baisse ses objectifs de réduction de production de pétrole au nom de la sécurité énergétique. (Crédits : KACPER PEMPEL)
Le fonds norvégien, l’un des plus importants investisseurs dans le monde, a indiqué qu’il voterait contre la résolution appelant le groupe pétrolier britannique BP à adopter des objectifs plus ambitieux en matière d’émission de gaz à effet de serre. Pourtant, de plus en plus d’actionnaires de BP montent au créneau pour critiquer la politique climatique du groupe.

Sale temps pour le climat : le fonds souverain norvégien a précisé, ce samedi, qu'il voterait, lors de l'assemblée générale des actionnaires du groupe pétrolier BP le 27 avril prochain, contre une résolution, déposée par des investisseurs activistes. Cette résolution demande à la major britannique de s'aligner sur les objectifs de l'accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique.

Pourtant, Norges Bank Investment Management, qui gère le fonds souverain norvégien, a indiqué l'an dernier qu'il souhaitait adopter une ligne plus stricte vis-à-vis des entreprises qui n'adoptent pas de plans climatiques crédibles. Le fonds, dont les ressources viennent du pétrole et du gaz, détient une participation de 2,73% au capital de BP.

Révision à la baisse des objectifs de BP

L'assemblée générale de BP s'annonce houleuse. En effet, les principaux régimes de retraite du Royaume-Uni ont annoncé qu'ils ne voteront pas la reconduction du mandat du président de BP, Helge Lund, et ce en raison de la décision de la compagnie pétrolière de revoir ses objectifs de réduction de production et d'émission de carbone sans avoir consulter les actionnaires.

En février dernier, BP avait annoncé une révision de son engagement de réduire sa production de pétrole et de gaz de 40 % d'ici 2030 par rapport à 2019. Le groupe vise désormais une diminution de seulement 25 % de sa production de combustibles fossiles. Le groupe a défendu cette position au nom de la sécurité énergétique, une source de préoccupation majeure depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Il maintient en revanche son objectif d'être neutre en émission de carbone d'ici 2050. Une annonce qui a d'ailleurs été bien accueillie par la Bourse.

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