Le patron de Shell payé 24,2 millions d'euros en 2014

Par latribune.fr  |   |  338  mots
Ben van Beurden, le patron de Shell est le deuxième patron le mieux payé du FTSE 100 en 2014.
Ben van Beurden est le deuxième patron le mieux payé du FTSE 100 qui rassemble les entreprises les mieux cotées à Londres. Une rémunération qui pourrait alimenter la polémique en pleine année électorale.

Même à la City, certaines rémunérations dérangent. Dernier événement en date, la publication des émoluments du patron de Shell pour l'année 2014. Ben van Beurden a empoché la coquette somme de 24,2 millions d'euros, selon le rapport annuel de la société pétrolière publié ce jeudi 12 mars.

Ce niveau de rémunération fait de lui le deuxième patron le mieux rémunéré du FTSE 100, l'indice des valeurs boursières de Londres. Beurden se place juste derrière Martin Sorrell (24,7 millions d'euros), le patron de WPP, une société de publicité. Mais loin devant le troisième, Bob Dudley (14 millions d'euros), à la tête de l'autre géant pétrolier British Petroleum (BP).

10,7 millions d'euros de pension

La rémunération de ce dirigeant, numéro 1 de l'entreprise depuis janvier 2014 se décompose en plusieurs parties. Son salaire de base est fixé à 1,4 million d'euros. Un bonus de 3,3 millions d'euros et des actions d'un montant de 863.000 euros ont fait grimper les émoluments.

Mais ce qui a fait exploser sa rémunération c'est une pension (pour sa retraite) de 10,7 millions d'euros versée pas Shell, ainsi que 7,9 millions d'euros de réajustement fiscal afin de couvrir une hausse d'impôt due à son départ du Royaume-Uni.

Ces émoluments plus que confortables pourraient alimenter la controverse outre-Manche, prévient la presse anglaise. Dans les colonnes du Guardian, Deborah Hargreaves, à la tête de la High Pay Commission chargée de surveiller les rémunérations dans les grandes entreprises explique :

"La rémunération de Ben van Beurden pourrait devenir un problème politique au moment des élections. Il y a beaucoup de débat ces temps-ci sur les hautes rémunérations et c'est une période difficile pour distribuer ce type de récompense."

Le Financial Times rappelle toutefois que les résultats de l'entreprise ont été au rendez-vous cette année. Avec 22,6 milliards de dollars en 2014, les profits de Shell ont augmenté de 16% par rapport à l'année précédente.