Prix de l'eau : dans 86% des villes, il a augmenté plus vite que l'inflation

Par latribune.fr avec AFP  |   |  376  mots
Pour expliquer cette augmentation, les villes mettent en avant l'augmentation de la TVA sur la partie assainissement, qui est passée de 5,5% à 10% entre 2011 à 2014.
Cela est vrai dans 86% des grandes villes où 60 Millions de consommateurs a enquêté. Dans trois d'entre elles, le prix de l'eau finit par dépasser les 5 euros le mètre cube, alors que la moyenne nationale est à 3,55 euros.

La hausse de la TVA et les dépenses d'assainissement pèsent sur les ménages. Ainsi, le prix de l'eau dans les grandes villes françaises a augmenté plus vite que l'inflation entre 2011 et 2014, selon une étude publiée vendredi par 60 Millions de consommateurs sur son site.

Cette augmentation supérieure à celle de l'indice des prix est une réalité dans 112 des 130 villes sur lesquelles 60 Millions de consommateurs et la fondation France Libertés ont effectué leur enquête. Dans ces agglomérations, les prix ont augmenté en moyenne de 6,3% depuis 2011, pour une inflation de 4%.

La moyenne nationale à 3,55 euros le mètre cube d'eau

Parmi les villes où la hausse des prix a été la plus forte, Évreux (+37%), Bar-le-Duc (+25%) et Agen (+24%) occupent le haut du tableau. A l'inverse, seules douze villes ont baissé leurs prix, comme Antibes (-56%), Gap (-24%) ou Narbonne (-20%).

Au final, en 2014, trois villes - Évreux, Saint-Quentin, Laon - affichaient un prix du mètre cube d'eau supérieur à 5 euros, bien au-dessus de la moyenne nationale de 3,55 euros pour l'ensemble des 130 grandes villes étudiées. En 2014, le prix moyen de 3,55 euros le mètre cube se décomposait en 1,33 euro pour l'eau potable, 1,35 euro pour l'assainissement et 0,87 euro pour la TVA et les redevances.

Des contraintes locales très différentes

Pour expliquer cette augmentation, les villes mettent en avant l'augmentation de la TVA sur la partie assainissement, qui est passée de 5,5% à 10% entre 2011 à 2014, observe 60 Millions de consommateurs. Mais ce n'est pas la seule clé de lecture du phénomène, souligne un article à paraître dans l'édition d'avril du magazine, rapporte l'AFP. En effet, "il n'y a pas de hausse de prix mauvaise en soi", étant données les contraintes locales très différentes d'une ville à l'autre.

Les nappes phréatiques dans lesquelles est puisée la ressource en eau n'atteignent pas partout le même niveau de qualité et impliquent parfois des traitements importants. A l'autre bout de la chaîne, l'assainissement des eaux usées doit tenir compte du type de rejets dans le réseau (domestiques, industriels, agricoles). Et entre les deux, l'état des réseaux, des canalisations et des unités de traitement nécessitent parfois des investissements de renouvellement ou de modernisation.