Le projet Hercule de réorganisation d'EDF ne conduira pas à une scission ou à une privatisation (PDG)

Par latribune.fr  |   |  402  mots
(Crédits : Pascal Rossignol)
Le projet Hercule de réorganisation des activités d'EDF n'est pas "enlisé" et fait l'objet de discussions quasiment quotidiennes entre Paris et Bruxelles, a déclaré samedi Jean-Bernard Lévy, le PDG de l'électricien public, en rappelant qu'EDF ne sera ni scindé ni privatisé.

Le projet Hercule de réorganisation des activités d'EDF n'est pas "enlisé" et fait l'objet de discussions quasiment quotidiennes entre Paris et Bruxelles, a déclaré samedi Jean-Bernard Lévy, le PDG de l'électricien public. La France tente depuis plusieurs mois de finaliser ses négociations avec la Commission européenne en vue d'une nouvelle régulation du parc nucléaire d'EDF, qui passerait par une hausse du prix de vente de sa production et s'accompagnerait d'une refonte du groupe, pour lui permettre notamment d'investir davantage dans les énergies renouvelables.

"Il y aura nécessairement un tournant pour EDF, il faut que ça soit le meilleur possible (...) ; ce n'est pas du tout enlisé, il y a des conversations quasiment quotidiennes", a expliqué Jean-Bernard Lévy sur France Inter. Mais, "il n'y aura pas de scission, il n'y aura pas de privatisation", a-t-il rappelé.

Le projet Hercule prévoit qu'EDF, aujourd'hui détenu à 84% par l'Etat, soit réorganisé en trois entités pour lui permettre de se développer dans les énergies renouvelables, tout en assurant de lourds investissements dans le nucléaire. Le groupe et l'Etat ont surtout engagé cette réorganisation pour satisfaire aux règles de concurrence fixées par l'Union européenne, mais le projet inquiète l'ensemble des syndicats qui, depuis novembre, organisent régulièrement des journées de grève, la dernière remontant à jeudi.

Crainte des syndicats

Ils y voient un risque de démantèlement d'une entreprise stratégique et, pour certains, un début de privatisation.

"Il n'y aura pas trois EDF, il y aura un seul EDF qui restera un groupe intégré, ça fait partie des lignes rouges", a assuré Jean-Bernard Lévy. "Tous ceux qui sont de bonne foi reconnaissent que nous allons rester un groupe intégré."

"Rien ne sera privatisé. Au contraire, le nucléaire, qui est aujourd'hui partiellement mis en Bourse, et l'hydraulique, qui est partiellement mis en Bourse, il est prévu que ça puisse sortir de la Bourse", a-t-il poursuivi. Le patron d'EDF a rappelé que le groupe avait déjà connu plusieurs réorganisations dont une majeure dans les années 2000.

 Jean-Bernard Lévy a également répété que le démarrage du réacteur nucléaire de type EPR de Flamanville (Manche) était prévu pour fin 2022, bien que le groupe ne dispose plus de "marges" pour respecter ce calendrier