La Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque privées de pétrole russe

Par latribune.fr  |   |  363  mots
Malgré l'embargo sur le pétrole russe, certains pays européens continuent à être approvisionné par la Russie. (Crédits : Reuters)
Le géant pétrolier russe, responsable du transport des hydrocarbures, a indiqué que les livraisons de pétrole via l'oléoduc Droujba, transitant par l'Ukraine et qui approvisionne les trois pays, étaient interrompues après le refus d'une transaction bancaire liée aux sanctions visant Moscou.

C'est un coup dur pour la Hongrie, la Slovaquie et la République Tchèque. Ces trois pays européens, qui n'ont pas d'accès à la mer, sont approvisionnés via une branche de l'oléoduc Droujba en pétrole russe qui transite par l'Ukraine. Or, l'entreprise russe responsable du transport des hydrocarbures, Transneft, a indiqué que les livraisons de pétrole via cet oléoduc étaient interrompues après le refus d'une transaction bancaire liée aux sanctions visant Moscou.

Dans un communiqué, Transneft explique que son paiement portant sur le droit de transit par l'Ukraine pour le mois d'août, effectué le 22 juillet, a été refusé le 28 juillet à cause de l'entrée en vigueur de certaines sanctions contre Moscou. En conséquence, l'entreprise ukrainienne UkrTransNafta « a cessé de fournir des services pour le transport de pétrole via le territoire ukrainien à partir du 4 août », a indiqué Transneft. Si les livraisons à la Hongrie, la Slovaquie et la République Tchèque ont donc été interrompues, celles à la Pologne et à l'Allemagne, via une autre branche de Droujba transitant par la Biélorussie « se poursuivent normalement », a déclaré Transneft.

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Embargo sur le pétrole russe

Malgré l'offensive militaire qu'y mène la Russie depuis fin février, du pétrole et du gaz russes continuent de transiter via l'Ukraine vers l'Union européenne, dont plusieurs membres sont fortement dépendants aux hydrocarbures de Moscou.

Et ce, en dépit de l'embargo adopté en juin dernier par l'Union européenne et qui concerne le pétrole russe. Mais face au blocage de Viktor Orban, qui cultive ses relations avec Vladimir Poutine et dont le pays, la Hongrie, dépend pour 65% de sa consommation de ce pétrole russe bon marché, les Etats membres ont concédé des exemptions. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont, ainsi, convenu d'interdire immédiatement plus des deux tiers des importations de pétrole russe et de mettre fin à celles-ci à 90% tout en acceptant que les importations par l'oléoduc de Droujba soient exemptées dans un premier temps.

(Avec AFP)