Nucléaire : la Chine met en route le premier EPR au monde

Par latribune.fr  |   |  353  mots
EDF détient une part de 30% du projet et CGN 70%. En Chine, les deux énergéticiens EDF et CGN sont associés dans la construction de deux réacteurs EPR. (Crédits : CGN)
La Chine remporte donc la bataille de l'ouverture mondiale du premier EPR, devant Flamanville (France), Olkiluoto (Finlande), Hinkley Point (Royaume-Uni), Jaitapur (Inde). EDF détient une part de 30% du projet et CGN 70% et participe à la construction d'un deuxième EPR en Chine.

La première réaction en chaîne contrôlée du réacteur nucléaire de la centrale EPR chinoise de Taishan a été lancée, ce qui permettra de lancer les tests permettant sa mise en service, a déclaré mercredi EDF, qui opère ce projet aux cotés du maître d'oeuvre China General Nuclear Power (CGN).

C'est donc la Chine qui remporte la bataille de l'ouverture mondiale du premier EPR, alors que les retards continuent de s'accumuler sur les chantiers du même type aux quatre coins de la planète : Flamanville (France), Olkiluoto (Finlande), Hinkley Point (Royaume-Uni), Jaitapur (Inde).

"Une excellente nouvelle pour toute la filière" (EDF)

L'autorité chinoise de sûreté nucléaire avait autorisé en avril dernier le chargement de combustible dans la centrale.

"L'EPR de Taishan vient d'avoir sa première réaction en chaîne et donc de démarrer, c'est une excellente nouvelle pour l'ensemble de la filière nucléaire", écrit sur son compte twitter Xavier Ursat, qui dirige la division ingénierie et projets nouveaux nucléaires d'EDF.

Un porte-parole du groupe a précisé que le réacteur n'était pas à ce stade connecté au réseau. CGN avait indiqué auparavant qu'il avait pour objectif d'y parvenir d'ici la fin de l'année. EDF détient une part de 30% du projet et CGN 70%.

Partenariat franco-chinois productif

En Chine, les deux énergéticiens sont associés dans la construction de deux réacteurs EPR. Pour mémoire, comme tous les autres EPR, ceux construits en Chine ont eux aussi accumulé les retards. Le premier réacteur devait démarrer "au second semestre 2017" au lieu du premier semestre, tandis que la mise en service du second devait intervenir durant "la première moitié de 2018" au lieu du second semestre 2017, avait indiqué CGN dans un communiqué publié fin février 2017.

Au Royaume-Uni, CGN et EDF sont déjà associés dans le pharaonique projet d'Hinkley Point C qui a obtenu le feu vert du gouvernement britannique en septembre 2016, après avoir fait l'objet de nombreuses controverses, en France comme au Royaume-Uni.