Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand bannissent les pesticides de leur territoire

Par AFP  |   |  403  mots
Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand disent "non" aux pesticides. (Crédits : Philippe Wojazer)
Les villes de Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand ont annoncé, ce jeudi 12 septembre, l’interdiction de l’utilisation des pesticides sur leurs territoires.

C'est une coalition qui se ligue contre l'usage des pesticides. Les villes de Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand ont annoncé, jeudi 12 septembre, l'interdiction de l'utilisation de ce type de produits chimiques sur leurs territoires. Cela en pleine polémique sur les distances minimales entre habitations et zones d'épandage.

« Il s'agit pour nous d'engager une démarche concertée pour faire changer la loi et concourir à la sauvegarde du patrimoine inestimable de la biodiversité sur nos territoires et de la santé de nos concitoyens », ont écrit les cinq grandes villes dans un communiqué commun. « Les différents acteurs concernés seront sensibilisés à ce sujet, par le biais d'une information large que nos Villes diffuseront et rappelant les alternatives existantes aux pesticides pour l'entretien des espaces verts. »

Un « coup de com' » pour Elisabeth Borne

Dans leur communiqué, les communes rappellent toutefois que l'utilisation des pesticides a d'ores et déjà été réduite sur leurs territoires. Depuis le 1er janvier 2019, « la réglementation nationale interdit la vente aux particuliers ainsi que la détention et l'utilisation de tous les produits phytopharmaceutiques, à l'exception des produits de biocontrôle » ; « nos villes n'utilisent plus depuis longtemps de produits phytosanitaires chimiques dans aucun des parcs et jardins dont elles sont propriétaires et nous avons encouragé par différents dispositifs les particuliers à s'engager dans la même voie ».

La ministre de la transition écologique et solidaire Elisabeth Borne a réagi sur Twitter en dénonçant un « coup de com' » selon elle.

Cette annonce intervient après que le gouvernement a lancé lundi une vaste consultation publique sur les distances minimales à respecter entre habitations et zones d'épandage de pesticides. Cette consultation en ligne, d'une durée de trois semaines et ouverte à tous, concerne les départements où aucune charte locale n'aura été signée.

Le gouvernement a proposé samedi de fixer cette distance minimale à 5 mètres pour les cultures dites basses (céréales par exemple) et à 10 mètres pour les cultures hautes, telles que les vignes ou l'arboriculture. Il justifie cette décision par les préconisations scientifiques de l'Agence nationale de sécurité sanitaire allant en ce sens.