Est-ce la sortie de crise pour Total ? La deuxième compagnie pétrolière européenne par capitalisation boursière semble en tout cas renouer avec ses résultats d'avant l'été 2014, veille de l'effondrement des cours du brut. Le bénéfice net du groupe publié ce 26 juillet a bondi de 83% à 3,72 milliards de dollars et son bénéfice net ajusté, qui exclut des éléments volatils et exceptionnels, a progressé pour sa part de 44% à 3,55 milliards, un niveau cependant en-dessous des attentes des analystes qui tablaient sur 3,67 milliards de dollars.
Total profite d'une production et de cours du brut en hausse
Le groupe a une nouvelle fois bénéficié de la remontée du prix du baril depuis la fin de l'année dernière - le baril de brut valant en moyenne 74,4 dollars au deuxième trimestre contre 49,9 dollars un an plus tôt. Au premier trimestre, il ne valait encore que 66,8 dollars. Les résultats de Total ont également été tirés par l'activité d'exploration et de production d'hydrocarbures : le groupe a produit 2,717 millions de barils équivalent pétrole en moyenne par jour, soit une hausse de 8,7%.
En outre, Total récolte aussi les fruits des acquisitions réalisées cette année, en particulier celle du danois Maersk Oil, et de la montée en puissance de nouveaux projets comme Yamal LNG en Russie (champs de gaz naturel liquéfié en Sibérie), Moho Nord au Congo ou Fort Hills au Canada.
L'objectif annuel de production et d'économies relevé
Dans le même temps, Total a relevé sa prévision de hausse de sa production cette année, visant désormais plus de 7% contre un objectif de 6% jusqu'alors. Le groupe compte notamment sur le démarrage, dans les mois à venir, de nouveaux projets, comme Kaombo en Angola, Ichthys en Australie ou Egina au Nigeria. Il a également ajusté à la hausse son objectif d'économies, à 4,2 milliards de dollars sur la période 2014-2018, contre "plus de 4 milliards" prévus précédemment. Cité dans un communiqué, le Pdg Patrick Pouyanné a d'ailleurs indiqué que "la discipline sur les dépenses est résolument maintenue".
Enfin, le groupe a cependant confirmé sa prévision d'investissement (organiques et acquisitions nettes de cessions) pour 2018, qui devraient s'établir entre 16 et 17 milliards de dollars, ainsi que sa nouvelle politique de retour aux actionnaires.
(avec agences)