TotalEnergies : la GGT appelle à la grève pour les salaires et au blocage des raffineries

Par latribune.fr  |   |  448  mots
TotalEnergies a réalisé un bénéfice record de 5,7 milliards d'euros lors du 2e trimestre 2022, les salariés réclament des augmentations supérieures à l'inflation. (Crédits : STEPHANE MAHE)
A l'appel de la CGT, une grève des salariés de TotalEnergies débute en France ce mardi pour au moins trois jours pour réclamer notamment une hausse de leurs salaires. Le syndicat appelle à bloquer l'approvisionnement des stations-service en carburants.

Les salariés de TotalEnergies basés en France sont en grève pour au moins trois jours à l'appel de la CGT. Outre une « revalorisation salariale immédiate à hauteur de 10% pour l'année 2022 », le syndicat réclame aussi le « dégel des embauches » en France et « un plan massif d'investissements ». Ces revendications avaient déjà été à l'origine de mouvements le 24 juin et le 28 juillet derniers.

Une partie des employés touchent des salaires « extrêmement faibles et il y a besoin de les revaloriser à hauteur de ce que le groupe dégage comme bénéfices », souligne Benjamin Tange, délégué syndical central CGT du raffinage pétrochimie de TotalEnergies en France.

Le groupe, qui emploie en France 35.000 salariés, en comptant ses filiales, continue d'afficher un très bonne santé financière. Au deuxième trimestre, il a réalisé un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars.

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Le responsable syndical espère « une mobilisation très forte », afin de continuer à peser les jours suivants. « On appelle à ne sortir aucun produit des raffineries et de la pétrochimie, là où la CGT est implantée ».

Parmi les principaux sites concernés, la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), la raffineries Normandie au Havre, de Donges (Loire-Atlantique), Carling (Moselle),Feyzin (Rhône) et Oudalle (Seine-Maritime), ainsi que les dépôts de carburants de Grandpuits (Seine-et-Marne), et de Flandres (Nord).

Outre des perturbations dans l'approvisionnement des stations en carburants, il a estimé que la production des raffineries pourrait connaître une baisse des débits de 20 à 30%, en cas de forte mobilisation.

Une entrevue au niveau de la branche pétrole est prévue ce mardi, raison pour laquelle le début du mouvement est prévu aujourd'hui, principalement dans les sites pétroliers. Ils devraient être rejoints par les autres sites du groupe les jours suivants, avec en ligne de mire la journée d'action dans l'ensemble des secteurs économiques jeudi, à l'appel de la CGT et de Solidaires.

Des entreprises françaises ont sensiblement augmenté leurs salariés

Face à l'inflation, des entreprises françaises ont annoncé ces derniers jours des augmentations salariales. Renault a ainsi proposé à ses employés français des primes totalisant plus de 1.000 euros pour une majorité d'entre eux. Air France a accordé une hausse de salaires de 5% à tous ses employés, assortie d'une prime de 1.000 euros. Fin juillet, Bruno Le Maire, ministre de l'économie, appelait « toutes les entreprises qu'ils le peuvent à augmenter les salaires pour préserver le pouvoir d'achat des Français ».

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