A Florange, ArcelorMittal enchaîne les « fermetures temporaires à durée indéterminée »

Par latribune.fr  |   |  322  mots
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A l'issue d'un comité central d'entreprise, les syndicats ont indiqué que la fermeture des hauts fourneaux du site lorrain était prolongée six mois de plus. François Hollande et Arnaud Montebourg reçoivent lundi une intersyndicale.

Six mois de plus. Les deux hauts fourneaux de Florange (Moselle) du leader mondial de l'acier ArcelorMittal resteront arrêtés six mois de plus, selon les syndicats à l'issue d'un comité central d'entreprise. Le premier haut fourneau (P3) de Florange est arrêté depuis un an et le deuxième (P6) depuis l'automne. La direction, qui confirmé son projet de prolongation de la suspension temporaire d'une partie des installations de Florange pour le second semestre 2012", conditionne leur réouverture par une reprise économique en Europe, un marché sur lequel il n'y a pas de signe d'amélioration », tandis que « le quatrième trimestre est traditionnellement un trimestre plus faible ».

François Hollande était allé à Florange le 24 février

La stratégie reste de se concentrer en Europe sur un nombre limité de sites. « Une logique purement financière selon la CFDT », pour qui « on achemine Florange vers une fermeture temporaire à durée indéterminée menaçant l'avenir du site ».
François Hollande et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg recevra lundi une intersyndicale. Le 24 février dernier, pendant la campagne électorale, François Hollande s'était rendu à Florange. Il avait, comme les syndicats, dénoncé lui aussi la logique financière de Mittal. « Florange produit le meilleur acier d'Europe. Si Mittal ne veut plus du site, c'est qu'il est animé par un intérêt financier alors qu'il s'est présenté comme un industriel », avait affirmé François Hollande, avant de s'engager en tant que député à déposer dès lundi un projet de loi obligeant les grandes firmes à céder des usines qu'elles s'apprêteraient à fermer. "Quel que soit mon avenir, comme président de la République soit comme député, je reprendrai ce texte", avait-il promis.
Les salariés craignent un arrêt définitif de Florange. L'ancien ministre de l'Industrie Eric Besson avait assuré qu'ArcelorMittal s'était engagé à ne pas délocaliser l'activité du site.