ArcelorMittal : la facture sociale s'alourdit en Belgique

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  364  mots
Copyright Reuters
La fermeture de hauts fourneaux sur un site d'ArcelorMittal près de Liège, en Belgique, entrainera la suppression de 795 postes, soit 214 de plus que ce qui avait précédemment été annoncé.

ArcelorMittal continue de réduire la voilure en Europe. L'arrêt de deux hauts-fourneaux, de l'aciérie et des coulées continues de Chertal, dans l'agglomération liégeoise, devrait entraîner la suppression de 795 postes, a indiqué ce lundi un représentant du du syndicat CSC, à l'issue d'une réunion avec la direction. Le numéro un mondial de l'acier avait annoncé le 14 octobre 2011 la fermeture de ces lignes de production jugées trop peu rentables et prévu alors de supprimer 581 postes. 

Les syndicats envisagent de porter plainte auprès du tribunal du travail pour infraction à la loi sur les licenciements collectifs, précise l'agence de presse Belga. "On est dans un schéma catastrophe", s'est indigné David Camerini, représentant du syndicat CSC, pour qui c'est "la mort annoncée du bassin" sidérurgique de Liège car "les inquiétudes concernent aussi la phase à froid" (fabrication de tôles pour l'automobile et la construction).

Demande d'acier en baisse 

Dans un communiqué, la direction d'ArcelorMittal Liège confirme avoir "rencontré les syndicats ce lundi" et dit leur avoir "réexpliqué les difficultés économiques rencontrées dans le cadre d'une demande d'acier européenne toujours 25% sous les niveaux d'avant-crise". "Malgré cette situation économique dégradée, ArcelorMittal a développé un projet visant à assurer l'avenir des outils qui restent en fonctionnement après l'arrêt de la phase liquide, et qui représentent 2/3 des activités sidérurgiques de Liège et des postes de travail qui y sont liés, soit plus de 2.000 emplois", insiste la direction belge de l'entreprise. Elle assure vouloir "continuer à y fabriquer de l'acier à haute valeur ajoutée, notamment au travers d'un programme d'investissements représentant 138 millions d'euros", et dit avoir "invité les représentants du personnel à entamer rapidement les discussions sur les mesures visant à réduire les impacts sociaux pour le personnel concerné".

Le groupe avait annoncé, lors de la présentation de ses résultats trimestriels fin juillet, qu'en raison d'une situation pire qu'attendu en Europe, il entendait faire tourner les usines les plus compétitives au détriment des autres. En France, l'avenir du site de Florange en Moselle reste encore en suspens