Florange : Les syndicats craignent toujours une fermeture définitive des hauts fourneaux

Par latribune.fr  |   |  268  mots
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Malgré un discours rassurant de Jean-Marc Ayrault, Les syndicats dénoncent de nombreuses zones d'ombre dans l'accord signé entre le gouvernement et ArcelorMittal.

Le Premier ministre a tenu à rappeler après avoir rencontré l'intersyndicale (CFDT-FO-CGT) de Florange à Matignon qu?aucun employé du site Mosellan ne perdrait son travail, malgré l?arrêt programmé des hauts fourneaux pour 2013. ?Le gouvernement a eu raison de prendre la solution la plus favorable pour l?emploi, a déclaré Jean-Marc Ayrault sur France 2 mercredi soir. Les 629 postes dédiés à la phase liquide vont être reclassés sur des bases exclusivement volontaires. Les syndicats décrient l?accord passé entre ArcelorMittal et le gouvernement. Selon le texte, le groupe s'engage à maintenir le niveau de production du train à chaud (qui transforme l'acier en bobines de tôle) de Florange et à investir 180 millions d?euros sur cinq ans. Mais seulement 53 millions concernent des investissements stratégiques pour ArcelorMittal. Du coup, le projet de Ulcos de captage de C02, dont le budget a été estimé à 500 millions d?euros, sensé permettre le maintien des hauts fourneaux contient beaucoup de zones d?ombre. "L'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange", précise l'accord. ?On n'a toujours aucune garantie que le projet (...) se fera chez nous, même si on sent une volonté (du gouvernement)", a commenté Edouard Martin de la CFDT. Les syndicats n?ont aucune confiance dans l?aciériste qu?ils entendent ?marquer à la culotte?. Conscient des craintes des syndicats, M. Ayrault a ainsi annoncé la mise en place d'un "comité de suivi", dirigé par "François Marzorati, sous-préfet de Thionville (Moselle pour s?assurer qu?ArcelorMittal maintiennent ses engagements. (Source : AFP)