Petroplus : Ayrault ne veut pas laisser tomber les salariés

Par latribune.fr  |   |  346  mots
La raffinerie Petroplus à Petit-Couronne. Copyright Reuters
Le tribunal de commerce de Rouen a rejeté toutes les offres de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne mardi, actant sa fermeture.

"Nous avons travaillé d'arrache pied", s'est défendu mercredi le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors d'une rencontre avec la presse parlementaire. "Nous avons tout fait pour aider à la recherche d'un repreneur." Mardi, le tribunal de commerce de Rouen a rejeté les offres de reprise du panaméen Netoil et du libyen Murzuk Oil, en lesquelles les 448 employés du site fondaient leurs derniers espoirs. Le site devra donc fermer.

Pourtant, en février 2012, lors de la campagne présidentielle, François Hollande s'était engagé à sauver le site. "Là, a poursuivi Jean-Marc Ayrault, il s'avère qu'à la fin d'un processus très long, il n'y a pas de repreneur viable. C'est la décision du tribunal de commerce." "Maintenant, ce qu'il faut faire, c'est ne pas laisser tomber les ouvriers de Petroplus. Ce n'est pas de leur faute", a dit Jean-Marc Ayrault, évoquant la réindustrialisation du site.

Le chef du gouvernement a invoqué son histoire personnelle pour défendre la ligne du gouvernement face aux attentes déçues des salariés. "Je suis d'une famille issue du monde ouvrier, je sais ce que c'est, mais en même temps, parce que je suis issu d'une telle famille, je n'ai pas le droit de présenter des solutions qui n'en sont pas", a-t-il ainsi expliqué.

Reconversion, aide à la mobilité, formation...

Un argumentaire relayé par la porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du conseil des ministres. "Le gouvernement n'a jamais varié, Arnaud Montebourg non plus dans le propos : seul un repreneur crédible, le cas échéant soutenu par la BPI (Banque publique d'investissement, NDLR) pourrait assurer la reprise de la raffinerie", a dit Najat Vallaud-Belkacem.

Le gouvernement, a-t-elle plaidé, "a accompagné, reçu tous les candidats, mais c'était au tribunal d'estimer si ces projets étaient crédibles ou pas." "On prend acte, ça ne veut pas dire qu'on ne fait rien", a-t-elle ajouté, évoquant une série de mesures d'accompagnement des salariés (reconversion, aide à la mobilité, formation...).

Selon la CGT, les premières lettres de licenciement devraient être envoyées le 23 avril.