La Poste : le montant de la prime aux postiers dévoilé, un syndicat décerne la "médaille du mépris" à son PDG

Par AFP  |   |  321  mots
Interrogée par l'AFP, la direction de La Poste n'a pas souhaité s'exprimer "sur les méthodes" du "3e syndicat représentatif". (Crédits : Reuters)
Jusqu'à 300 euros : c'est ce que toucheront les postiers mobilisés durant la crise sanitaire. Une prime jugée "scandaleuse" par SUD-PDD qui a octroyé une "médaille du mépris" au PDG de La Poste, Philippe Wahl.

La direction de La Poste a annoncé ce jeudi l'octroi d'une prime allant jusqu'à 300 euros aux postiers mobilisés pendant la crise sanitaire, jugée "scandaleuse" par SUD-PTT qui a de son côté octroyé une "médaille du mépris" à Philippe Wahl, son PDG, a-t-on appris de sources concordantes.

Lors d'une manifestation, qui a réuni entre dix et vingt personnes, une "médaille d'or" géante et symbolique "du mépris" à l'effigie de M. Wahl a été déposée devant le bâtiment du siège, a constaté un journaliste de l'AFP.

Une prime octroyée aux "120.000 postiers mobilisés"

Interrogée par l'AFP, la direction de La Poste n'a pas souhaité s'exprimer "sur les méthodes" du "3e syndicat représentatif".

Elle a en revanche annoncé qu'une "prime allant jusqu'à 300 euros" serait "octroyée aux 120.000 postiers mobilisés sur le terrain pendant la crise sanitaire".

"Tous les postiers mobilisés sur le terrain du 16 mars au 31 mai 2020" qu'ils soient "CDI, fonctionnaires, CDD, contractuels de droit public ou alternants" en bénéficieront "dans les mêmes conditions", a-t-elle assuré.

SUD-PTT estime que le groupe "a profité" de la crise du coronavirus pour tester une organisation en effectif réduit dans la branche courrier et "un rythme très tendu" afin de la pérenniser.

Selon Eddy Talbot (SUD-PTT), la prime va "de zéro à 300 euros" et ne sera pas versée aux CDD dont le contrat n'a pas été renouvelé après le confinement ou encore aux agents ayant été absents pendant cette période "pour maladie chronique, garde d'enfants ou pour cause de Covid".

Pendant le confinement, le groupe public a nettement réduit ses services avant de reprendre l'activité progressivement. Nombre de droits de retrait ont été exercés par les postiers, selon les syndicats. La Poste a également été contrainte par voie de justice d'établir une évaluation détaillée des risques sanitaires.