Les arnaques tendent à diminuer dans les maisons de retraite

Par latribune.fr  |   |  409  mots
Sur les 278 établissements hébergeant des personnes âgées contrôlés l'an dernier, ils sont 48% à ne pas respecter le code de la consommation et de l'action sociale des familles.
Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 48% des maisons de retraite usent de pratiques commerciales trompeuses, contre 59% en 2011.

Voilà de quoi donner froid dans le dos. Près d'une maison de retraite sur deux tromperait ses clients en leur fournissant une mauvaise information sur les prix ou en usant de pratiques commerciales trompeuses, selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

48% des établissements en 2013 contre 59% en 2011

Et pourtant, c'est mieux qu'avant. En effet, d'après les résultats d'une enquête menée en 2013, révélés par RTL lundi et envoyés à l'AFP, on constate une "amélioration des pratiques du secteur", puisque "le taux d'anomalie" était de 59% en 2011.

Ainsi sur les 278 établissements hébergeant des personnes âgées contrôlés l'an dernier, ils sont 48% à ne pas respecter le code de la consommation et de l'action sociale des familles.

Dans le détail, selon l'enquête de la DGCCRF, 58% des cas d'infraction concernent l'information sur les prix, 25% des pratiques commerciales trompeuses et 17% le non-respect du taux d'évolution des prix.

La proximité de l'océan...inaccessible à pieds

A titre d'exemple, l'enquête pointe des avertissements reçus par des maisons de retraite ayant mis en évidence "la proximité de l'océan, des parcs et des lacs", alors que "l'océan est inaccessible à pied aux personnes âgées".

Les enquêteurs ont aussi relevé que "les modalités de remboursement du dépôt de garantie ne figurent pas dans la plupart des contrats".

Ils soulignent par ailleurs que, comme en 2011, l'affichage des prestations effectuées par des professionnels extérieurs (pédicure, coiffeur, esthéticienne...) est "souvent incomplet, voire inexistant".

"Le discrédit sur toute une profession"

La réaction de l'AD-PA (Association des directeurs au services des personnes âgées) ne s'est pas fait attendre. Dans un communiqué, elle s'est offusqué que la DGCCRF jette ainsi "le discrédit sur toute une profession".

L'association a réclamé "la transparence totale sur le nombre de cas de fraudes graves" et "la transparence totale sur le nombre d'infractions mineures dont l'AD-PA est certaine qu'elles constituent l'immense majorité des cas".

Plusieurs dispositions du projet de loi sur la consommation de Benoît Hamon, adopté le mois dernier par le Parlement, visent à lutter contre les clauses abusives des contrats d'hébergement en maison de retraite. Les établissements ne pourront plus par exemple, au décès d'un résident, facturer à sa famille l'intégralité du mois en cours une fois la chambre libérée.