Zara rit, Hennes et Mauritz pleure

Par latribune.fr  |   |  302  mots
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Le titre du groupe espagnol progresse. Celui du distributeur suédois recule.

Inditex profite de la publication de ses résultats trimestriels. Le titre du groupe espagnol de mode s'est bien comporté mercredi à la Bourse de Madrid, après l'annonce d'un résultat net en progression de 10% au premier trimestre de son exercice 2011-2012. Ses ventes ont progressé de 11% sur la période, se hissant à 2,96 milliards d'euros. Sa marge brute s'est érodée à 58,8%, contre 59,9% au premier trimestre de l'exercice 2010-2011. Mais les analystes financiers s'y attendaient.

La communauté boursière a été plus sévère avec H&M. Le titre du distributeur suédois a reculé de 2,24% ce mercredi matin. Les analystes ont été déçus par son chiffre d'affaires du mois de mai (+2% à périmètre comparable). Ses 3,03 milliards d'euros réalisés sont en deça des 3,11 milliards d'euros qu'ils espéraient.

La comparaison des deux géants de la mode à petits prix risque encore de tourner à l'avantage d'Inditex. Les analystes financiers s'inquiétent de la dérive des coûts de fabrication de la mode. En mai, Gap a émis un avertissement sur résultats. L'américain ne parvient pas à compenser la flambée des cours du coton et du pétrole par une hausse de ses prix de vente.

Mais Inditex serait dans une situation plus favorable. Le groupe espagnol fait fabriquer ses collections en Europe et en Afrique du Nord où les augmentations salariales ont été plus faibles qu'en Asie, continent où Gap et H&M font fabriquer leurs collections. Le groupe n'aurait alors qu'à gérer l'inflation des matières premières. Le groupe espagnol serait aussi davantage exposé à la conjoncture favorable des pays émergents qu'à la déprime de la consommation d'habillement constatée dans les pays européens. H&M est lui jugé plus dépendant de la conjoncture des pays occidentaux.