Lidl veut tester l'ouverture le dimanche, les syndicats s'opposent

Par latribune.fr  |   |  367  mots
Les salariés qui choisiront de travailler le dimanche bénéficeront d'une majoration de 25% de leur rémunération, affirme un porte-parole de l'entreprise. /Reuters
76 magasins de l'enseigne seront concernés par cet essai qui durera trois mois. Les syndicats, craignant que cela débouche "sur une généralisation du travail dominical", appellent à la mobilisation.

A partir du 1er juillet, plus de 70 magasins Lidl testeront l'ouverture le dimanche, ont révélé jeudi les syndicats du groupe, qui s'opposent à ce projet.

L'information a été confirmée auprès de l'AFP par un porte-parole de l'entreprise, précisant que la phase de test concernera pendant trois mois 76 magasins, "afin de répondre aux nouvelles habitudes de consommations et aux attentes des clients".

"Les salariés pourront, sur la base du volontariat, travailler le dimanche et bénéficier d'une majoration de 25% de leur rémunération, a-t-il ajouté, en soulignant que, "à tout moment, les salariés pourront choisir de revenir en arrière".

Les syndicats dénoncent une dégradation des conditions de travail

Les syndicats craignent toutefois que cela débouche "sur une généralisation du travail dominical", selon les termes de Bruno Barisone, élu CGT au comité d'entreprise. Il a expliqué:

"Les conditions de travail se sont de plus en plus dégradées chez Lidl et de plus, la direction vient de nous annoncer vouloir tester des ouvertures de plusieurs magasins le dimanche."

Pour cette raison, depuis mercredi, à l'appel de la CGT et de FO, l'entrepôt de Bordeaux est bloqué et "aucun camion ne rentre ou ne sort de marchandises, ce qui a forcément des conséquences sur l'approvisionnement des magasins", a affirmé Bruno Barisone.

Appels à la grève

De son côté, la CFDT a appelé les 25.000 salariés de l'entreprise à une grève nationale vendredi, afin de "dénoncer la dégradation des conditions de travail et la manoeuvre de la direction pour mettre en place l'ouverture dominicale sans engager de négociations avec les instances représentatives", lit-on dans un communiqué.

Les salariés des directions régionales de Rouen et de Bordeaux sont aussi appelés à la grève vendredi par le syndicat Unsa, qui dénonce "la dégradation des conditions de travail tant en entrepôt qu'en magasins". L'Unsa fustige également le "changement de positionnement stratégique opéré par la nouvelle gérance, à savoir la sortie du discount qui a eu pour conséquences une vague de licenciements, des fermetures de magasins et une pression accrue sur les salariés".