La coûteuse "erreur" comptable de Tesco

Par latribune.fr  |   |  318  mots
Apparemment victime d'une guerre des prix outre-Manche, Tesco a perdu du terrain dans les principaux pays où il est actif.
Hier soir, à la clôture, le cours s'effondrait en Bourse. Pour avoir surévalué ses bénéfices de 250 millions de livres, le géant britannique de la grande distribution fait l'objet d'une enquête menée par l'Autorité de conduite financière (FCA). Ses déboires ont commencé il y a déjà plusieurs mois.

Série noire pour Tesco. La chaîne britannique de supermarchés fait l'objet depuis ce mercredi d'une enquête lancée par l'Autorité de conduite financière (FCA). L'objet: la surévaluation de 250 millions de livres (321 millions d'euros) du bénéfice réalisé par l'entreprise lors du premier semestre de l'année. En Bourse, le titre Tesco s'effondrait de 5,84% ce 1er octobre en fin d'après-midi par rapport à la clôture de la veille.

Une "erreur stratosphérique"

La direction en avait fait état publiquement le 22 septembre, et annoncé le lancement d'un audit internet réalisé parle cabinet Deloitte. Cela n'a bien sûr pas empêché cette "erreur" de provoquer un scandale. Le président du comité parlementaire en charge des Entreprises, Adrian Bailey, l'a ainsi qualifiée de "stratosphérique".

Les tourments de l'entreprise ne s'arrêtent pas là. En effet, d'après le classement réalisé par ce même cabinet de conseil, le chiffre d'affaires de Tesco a plongé par rapport à celui de ses concurrents. Au palmarès des plus gros distributeurs mondiaux selon leur chiffre d'affaires, le groupe est passé de la deuxième place, juste derrière Wal-Mart, à la cinquième.

Dépassé par Costco, Carrefour et Schwarz

Alors que son chiffre d'affaires dépassait en 2012 les 100 millions de dollars, il a chuté à 98 millions l'année suivante, se faisant doubler par le roi américain de la distribution à bas coûts Costco, mais aussi par le groupe français Carrefour et l'allemand Schwarz.

Apparemment victime d'une guerre des prix outre-Manche, Tesco a perdu du terrain dans les principaux pays où il est actif (-4% en Europe l'an dernier), et ce, malgré un plan de redressement lancé en 2012. En juillet, David Lewis, ancien d'Unilever, a été appelé au secours pour remplacer l'ancien PDG Philip Clarke

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