Une erreur d'analyse force Tesco à réduire sa prévision de bénéfice

Le géant britannique des supermarchés a annoncé lundi 22 septembre avoir découvert que sa prévision de bénéfice semestriel avait été "surestimée" à 317 millions d'euros. Un nouveau coup dur pour le groupe qui connait une érosion de ses bénéfices depuis deux ans.
Le 23 août, Tesco avait annoncé une réduction de 75% de son dividende au premier semestre et accéléré le changement à sa tête pour tenter de rebondir.

"Des revenus considérés comme plus élevés et un report de coûts remarqués pendant la préparation finale de ses résultats semestriels". Telles sont les causes d'une prévision de bénéfice semestriel surestimée, a annoncé Tesco, société britannique des supermarchés, lundi 22 septembre. Cette surestimation atteindrait 317 millions d'euros selon le groupe. Il n'a pas précisé de quel profit il s'agissait.

Publication des résultats repoussés

Ainsi, la publication des résultats semestriels, qui devait intervenir la dernière semaine de septembre, a été repoussée de trois semaines. Le conseil d'administration a chargé le cabinet Deloitte "de passer en revue de façon indépendante et globale ces questions", en lien avec les juristes conseillant habituellement Tesco.

Une entrée difficile pour son nouveau directeur général, David Lewis, qui a pris ses fonctions le 1er septembre. Ce dernier attend "de Tesco qu'il fonctionne de façon intègre et transparente" et promet de prendre "des mesures fortes sitôt connus les résultats de cette enquête".

Un dividende réduit de 75% au premier semestre

En outre, le néo-patron vient d'arriver à la tête d'un groupe en difficulté. Le 23 août, Tesco avait annoncé une réduction de 75% de son dividende au premier semestre et accéléré le changement à sa tête pour tenter de rebondir. Le numéro trois mondial de la distribution, derrière l'américain Wal-Mart et le français Carrefour, connaissant une situation difficile, particulièrement au Royaume-Uni. Ce jour-là, Tesco avait annoncé que David Lewis, alors responsable du géant anglo-néerlandais Unilever qui devait remplacer le directeur général Philip Clarke le 1er octobre, prendrait ses fonctions dès le 1er septembre.

Le groupe avait aussi expliqué que son bénéfice d'exploitation devrait fondre à quelque 2,4-2,5 milliards de livres (3-3,15 milliards d'euros) pour l'ensemble de l'année, soit une baisse d'un quart sur un an et nettement moins que les 2,7-2,8 milliards de livres attendus par les analystes jusque-là.

Érosion des ventes

Les 1,2 milliard d'euros dépensés depuis 2012 dans la reconquête de sa clientèle n'ont pas permis au géant de la distribution de redresser la barre. Le retrait de Tesco des États-Unis avait provoqué la première baisse de bénéfice en 20 ans pour l'exercice 2012/2013 (-51,5% par rapport à l'exercice précédent), atteignant 1,96 milliard de livres.

En juillet 2014, connaissant une érosion des ventes depuis quelques mois, le groupe a avoué être présent dans un "marché moins porteur".

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 22/09/2014 à 14:03
Signaler
Bien fait, ces magasins sont nuls, le staff est odieux

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.