Comment E.Leclerc profiterait des aides de Pôle emploi

Par latribune.fr  |   |  244  mots
Les avocats des plaignants dénoncent "un dossier emblématique dans lequel un fonds public destiné à la formation est détourné à son profit par une personne privée".
Une plainte contre X pour "escroquerie, fausse offre d'emploi et travail dissimulé" notamment, a été déposée lundi 17 novembre par onze personnes ayant reçu des promesses d'embauches non tenues, rapporte jeudi 20 novembre Le Monde.

L'arbre qui cache la forêt? Un supermarché de Fleury-Mérogis (Essonne) a pris en stage 91 chômeurs l'hiver dernier en les affectant à des tâches de nettoyage, d'étiquetage et de rangement, deux mois avant l'ouverture du magasin, pour ensuite n'en garder que la moitié explique Le Monde. Pas de problème jusque-là, sauf que ces chômeurs œuvrant dans les rayons Leclerc étaient indemnisés... par Pôle Emploi.

Congédiés avant de signer un CDI

Les avocats des plaignants, Me Sofiane Hakiki et Me Eddy Arneton, dénoncent "un dossier emblématique dans lequel un fonds public, destiné à la formation, est détourné à son profit par une personne privée. L'objectif de la prétendue formation était simplement d'obtenir une main-d'œuvre gratuite, financée par Pôle emploi."

Le journal du soir explique comment ce système a été utilisé dans de nombreux autres magasins à Auxerre, Montpellier ou encore Nîmes :

"Avant l'inauguration d'un supermarché Leclerc, des chômeurs se voient proposer une formation avec promesse d'embauche à la clé. Durant le temps de la formation, ils sont indemnisés par Pôle emploi. Mais, en lieu et place d'une formation, les chômeurs sont préposés au ménage et à l'installation des rayons du futur magasin. Une fois celui-ci inauguré et l'heure de signer le CDI venue, une partie des chômeurs sont renvoyés".

Contactée par Le Monde, la direction de Leclerc n'a pas souhaité s'exprimer.