Hollande : "Il y a des pressions qu'il faut exercer sur la grande distribution"

Par latribune.fr  |   |  339  mots
François Hollande a dit souhaiter une révision de la loi sur les relations commerciales
Le chef de l'Etat, chahuté lors de son passage au Salon de l'Agriculture ce samedi 27 février, a assuré qu'il fallait revoir la loi de 2008 qui régit notamment les rapports entre distributeurs et fournisseurs.

"Il y a des pressions qu'il faut exercer ici en France sur la grande distribution", a déclaré François Hollande. Ce dernier s'exprimait dans le cadre d'une visite mouvementée au Salon de l'agriculture, qui a ouvert au public ce samedi. Il y a été sifflé et insulté au début de son parcours. En début de matinée, le stand du ministère de l'Agriculture a par ailleurs été saccagé démonté par des manifestants, ce qui a conduit à l'intervention des CRS.

Le chef de l'Etat a ensuite affirmé qu'il fallait revoir la loi de modernisation (LME) de 2008, qui avait notamment réformé les relations entre distributeurs et fournisseurs.

"Je veux dire aux distributeurs: attention à ce que vous allez faire dans les 48 prochaines heures parce que ça va déterminer le contenu de cette prochaine loi", qui sera votée "avant l'été", a-t-il prévenu.

Il s'agirait d'une nouvelle tentative puisque sous le mandat de François Hollande, une pacification de ces rapports a déjà été entreprise, dans le cadre de la loi Hamon.

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"Les cris de détresse, je les entends"

En pleine crise de l'agriculture, les distributeurs sont notamment critiqués par une partie des agriculteurs ainsi que des industriels pour la pression à la baisse exercée sur les prix lors des négociations avec leurs fournisseurs.

La période officielle des négociations commerciales entre les chaînes de distribution et leurs fournisseurs d'achève officiellement le 29 février. Traditionnellement tendue, elle l'est encore cette année, après plusieurs mois de déflation et d'intenses campagnes de promotions dans les magasins.

Aux agriculteurs, François Hollande a par ailleurs déclaré peu après:

"Les cris de détresse, je les entends (....) La colère, je préfère qu'elle s'exprime à l'occasion de ce salon qu'à l'extérieur (...) c'est une demande très forte qui est exprimée", selon des propos rapportés par l'AFP.