"La politique agricole française va dans le mur" (Michel-Edouard Leclerc)

Par latribune.fr  |   |  209  mots
Michel-Edouard Leclerc annonce par ailleurs qu'il "travaille à la création d'un fonds de soutien à l'élevage abondé par tous les acteurs: céréaliers, fabricants et commerçants".
Le patron de l'enseigne de distribution estime que "les pouvoirs publics ont démissionné" alors qu'agriculteurs, éleveurs et producteurs de lait manifestent leur colère, face à l'absence de remontée des prix de leur production. Selon lui, la solution se trouve du côté des viticulteurs, qui ne dépendent pas de l'évolution des prix.

"La politique agricole française va dans le mur. Il faut s'attaquer aux distorsions de concurrence entre productions européennes."

Dans un entretien au Journal du Dimanche daté du 12 juillet, Michel-Edouard Leclerc, le PDG de l'enseigne E.Leclerc, a estimé qu'"interpeller les distributeurs ne définit pas une politique agricole" alors qu'agriculteurs, éleveurs et producteurs de lait manifestent leur colère, face à l'absence de remontée des prix de leur production.

"La distribution ne doit pas être le punching-ball alors que les pouvoirs publics ont démissionné", a-t-il regretté.

Pour lui, "cette guérilla installe une fracture entre les agriculteurs et nous. Il faut rétablir l'ordre et la paix sociale. Chacun doit prendre ses responsabilités".

Un fonds de soutien à l'élevage

Michel-Edouard Leclerc annonce par ailleurs qu'il "travaille à la création d'un fonds de soutien à l'élevage abondé par tous les acteurs: céréaliers, fabricants et commerçants" :

"Ce fonds financera l'adaptation aux normes environnementales du secteur, et des petits producteurs de porcs qui privilégient les appellations d'origine ou le bio."

Selon le patron de l'enseigne de distribution, il faut "s'inspirer des viticulteurs", qui ne sont "pas dépendants des évolutions des prix, car ils vendent des AOC ou des châteaux".

(Avec AFP)