Greenpeace pousse Leclerc à s'engager dans la lutte anti-pesticides

Par latribune.fr  |   |  339  mots
Des militants de Greenpeace ont "occupés" une centrale d'achats de E.Leclerc près de Toulouse dans la journée du 27 octobre. (c) Greenpeace / Pierre Baële
Après un blocage organisé par l'ONG environnementale (levé le mardi 27 octobre au soir), la Socamil, centrale d'achat toulousaine du groupe de distribution, a promis de "réduire fortement l'usage des pesticides dans l'agriculture"

L'opération #Leclercobscure de Greenpeace aboutit à des promesses. L'ONG a levé mardi soir le blocage de la Socamil, centrale d'achat du groupement E.Leclerc située près de Toulouse, qui avait duré une vingtaine d'heures. Une décision prise après l'engagement formulé par l'entreprise de "réduire fortement l'usage des pesticides dans l'agriculture".

Un comité d'action

La centrale a indiqué dans un communiqué son intention de réunir adhérents, responsables qualité et producteurs locaux au sein d'un comité qui rencontrera des représentants de l'ONG "afin d'élaborer ensemble un plan d'action" visant à ce que les achats de la centrale privilégient les produits sans pesticide.

Il s'agirait de mettre en place un groupe similaire à celui qui existe en Bretagne, dans la centrale Scarmor.

"Nous sommes bien conscients que ce n'est qu'une étape et nous veillerons avec une très grande attention à ce que la commission revienne avec une proposition pour avoir des changements de pratiques dans les champs dès 2016", écrit l'ONG dans un post de blog publié ce mercredi.

Campagne militante au rayon fruits et légumes

Greenpeace a lancé mi-octobre une campagne contre l'usage des pesticides dans l'agriculture, dénonçant leurs conséquences sanitaires et environnementales. Une campagne qui vise d'abord E.Leclerc à travers notamment des déploiements de banderoles, des mobilisations de militants, comme lors d'une opération au rayon fruits et légumes d'une grande surface de Nancy.

Pendant le blocage, mardi 26 octobre, l'association a reçu une convocation au tribunal de grande instance (TGI) de Toulouse pour répondre de l'impossibilité pour les camions d'entrer et sortir du site.

Greenpeace, qui a envoyé des questionnaires à l'ensemble des grands distributeurs sur l'utilisation des pesticides, reprochait notamment son manque de transparence au numéro un du marché.

La campagne "visant l'enseigne nationale Leclerc et l'ensemble des enseignes de la grande distribution continuera tant que des engagements concrets n'auront pas été pris afin de réduire l'usage des pesticides dans l'agriculture", a indiqué à l'AFP Anaïs Fourest, responsable de l'agriculture chez Greenpeace.