Les transporteurs se mobilisent contre la concurrence déloyale

Par latribune.fr  |   |  329  mots
Une centaine de poids-lourds ont défilé samedi sur la rocade de Rennes, à l'initiative de l'Organisation des TPE et PME du transport routier (OTRE).
Samedi, une centaine de poids-lourds ont défilé sur la rocade de Rennes, à l'initiative de l'Organisation des TPE et PME du transport routier (OTRE), pour dénoncer le "cabotage illégal" et "la concurrence déloyale" d'entreprises de transports étrangères, principalement d'Europe de l'est.

Une centaine de poids-lourds ont défilé samedi sur la rocade de Rennes, à l'initiative de l'Organisation des TPE et PME du transport routier (OTRE), pour dénoncer le "cabotage illégal" et "la concurrence déloyale" d'entreprises de transports étrangères, principalement d'Europe de l'est.

"Stop dumping social, concurrence déloyale", ou encore, "donneurs d'ordre, affréteurs, coupables; pays de l'est, esclaves; transporteurs français, sacrifiés", pouvait-on lire sur les calandres de camions.

Du cabotage illégal

"Nous dénonçons le cabotage illégal et le détachement de personnel" étranger, préjudiciables aux transporteurs français car ces derniers et leurs concurrents étrangers ne sont pas soumis aux mêmes contraintes, c'est une distorsion de concurrence qui "met nos entreprises et nos emplois en danger", a expliqué à l'AFP Christine Jaouen, présidente de OTRE/Bretagne.

Un texte européen autorise des entreprises étrangères de transport "à effectuer trois opérations (enlèvements, livraisons, ndlr) en sept jours (le "cabotage", ndlr) mais elles réalisent bien plus que ce qui est autorisé. Il y a une insuffisance des contrôles sur le territoire qui profite à des donneurs d'ordre qui achètent du travail à bas coût" en faisant appel à ces transporteurs étrangers, a-t-elle dénoncé.

Une grande majorité de camions étrangers

Il y a deux semaines, les transporteurs bretons ont mené le dimanche matin des opérations de comptage des camions étrangers sur les aires de repos des grands axes de la région. "En quatre heures, nous avons décompté 600 poids lourds de ce type, dont 80% originaires des ex-pays de l'est, et même des Turcs. Sachant que la Bretagne, de par sa situation géographique, est une terre de destination pour le transport et pas une terre de transit, vous imaginez ce que ça peut-être ailleurs en France", fait valoir Mme Jaouen.

"Nous n'avons rien contre ces chauffeurs étrangers. Simplement, nous voulons que les mêmes règles s'appliquent à tous", a-t-elle ajouté.

(Avec AFP)