Deezer, la start-up qui valait 500 millions

Par latribune.fr  |   |  287  mots
Copyright Reuters
Le spécialiste français de la musique en streaming vient de lever quelque 100 millions d'euros, portant sa valorisation à près de 500 millions d'euros. Destinée à favoriser son essor à l'international, cette enveloppe doit lui permettre de jouer des coudes avec Spotify, son concurrent suédois.

Pas question de se laisser damer le pion. Dimanche selon le Figaro, Deezer a levé pas moins de 100 millions d'euros. Cette opération, un record pour le web français, permet au spécialiste hexagonal de la musique en streaming (qui permet d'écouter directement des titres sans passer par la case téléchargement) de porter sa valorisation à près de 500 millions d'euros. Avec cette manne, Deezer pourra ainsi financer son essor à l'international, et ne pas perdre du terrain face à son rival suédois Spotify, qui a lui-même levé 100 millions d'euros en 2011.

Au terme de ce tour de table, le milliardaire russo-américain Lev Blavatnic a donc reversé la quasi-totalité de ce financement, via son fonds Access Industry. Selon Les Echos, seul le fonds historique Idinvest aurait mis quelques millions dans le pot. Pour sa part, CM-CIC sort du capital, tandis que celui d'Orange (qui possédait jusqu'alors 11% de la start-up) se retrouve dilué. Pour la start-up française, l'arrivée de Lev Blavatnic pourrait s'avérer particulièrement profitable. De fait, le richissime homme d'affaire a fait main basse l'an passé sur Warner Music, le géant du disque, dont Deezer devrait profiter du catalogue.

200 pays en ligne de mire

Rentable depuis 2011 et fort d'un chiffre d'affaire de 70 millions d'euros pour une croissance de 30%, Deezer s'offre ainsi les moyens de ses ambitions. Depuis le début de l'année, les rumeurs concernant une augmentation de capital sont allées bon train. Axel Dauchez, son PDG, en avait fait une priorité pour accroître sa présence à l'étranger. Parmi ses objectifs, il visait notamment une présence dans 200 pays (en ciblant notamment les émergents), contre environ 25 actuellement. Ainsi qu'un doublement de ses effectifs, à 200 personnes.