Un trio temporaire prend la tête d'Accor

Par latribune.fr  |   |  347  mots
Sébastien Bazin devient vice-président du groupe Accor. Copyright Reuters
Pour remplacer Dennis Hennequin, pas moins de trois hommes. Philippe Citerne devient président du groupe, Sébastien Bazin est nommé vice-président et Yann Caillère prend en charge la direction générale, selon une source proche du dossier.

Qui pour remplacer Denis Hennequin à la tête d'Accor? Mardi toute la journée, le suspens a perduré, alors que se tenait une réunion décisive du conseil d'administration du groupe d'hôtellerie. C'est finalement un trio qui prend la tête du groupe, selon une source proche du dossier s'étant confié à Reuters à l'issue de la réunion.

Il est composé de Sébastien Bazin, patron Europe du fonds Colony Capital, de Yann Caillère, l'actuel directeur général du groupe, ainsi que de l'actuel vice-président du conseil Philippe Citerne. "Sébastien Bazin devrait être nommé président non exécutif et Yann Caillère directeur général, Denis Hennequin a décidé de jeter l'éponge", avait déclaré un peu plus tôt une source proche du conseil d'administration.

Tensions

Par son éviction, Denis Hennequin paie les pots cassés d'une stratégie qui n'a pas su convaincre les marchés, l'action du groupe n'ayant toujours pas retrouvé son niveau d'avant crise. Plus largement, sa capacité à redresser la rentabilité du numéro quatre mondial de l'hôtellerie a été très contestée. Du côté des syndicats, la tension monte. Il craignent une intervention de l'actionnaire principal, le duo Colony Capital-Eurazeo, d'après Les Echos. Le Figaro explique d'ailleurs pour sa part que la tension est "montée haut" entre les protagonistes du dossier, le quotidien précisant que Denis Hennequin aurait notamment tenté de convaincre la Caisse des dépôts et surtout la Banque publique d'investissement de monter au créneau, pour contrer la "stratégie financière" de ses deux premiers actionnaires.

Ce n'est pas la première fois que la tête d'Accor est en crise. Six administrateurs ont démissionné en 2009, laissant le champ libre à Colony et Eurazeo pour mettre en ?uvre la séparation des activités hôtelières et de l'activité services. Fin 2010, c'est le PDG Gilles Pélisson qui avait dû quitter son poste. En janvier, Franck Riboud, le PDG de Danone, avait préféré quitter le conseil d'administration.