A partir du 1er octobre, Airbnb va collecter la taxe de séjour à Paris

Par latribune.fr  |   |  429  mots
La capitale française est le premier marché du groupe en termes de logements proposés, avec 50.000 annonces.
Le site de location d'appartements collectera directement la taxe de séjour à Paris pour le compte de ses hôtes à partir du 1er octobre. Le géant américain a également fait part de son intention de généraliser progressivement ce système à d'autres villes françaises.

Dans un communiqué en date du 25 août, le site de location d'appartements créé en 2008, a annoncé que la taxe de séjour en vigueur pour les sites de location d'appartements en ligne depuis le 1er mars sera désormais collectée directement par la plate-forme.

"Une nouvelle ligne apparaîtra sur le reçu des voyageurs. D'un montant de 0,83 euro par nuit et par voyageur, elle correspond à la taxe pour la catégorie meublés touristiques non classés. Il inclut la taxe municipale et la taxe départementale", détaille Airbnb dans son communiqué.

Les particuliers avaient déjà l'obligation de s'acquitter de la taxe de séjour pour les locations de courte durée, mais c'est un décret publié au Journal Officiel le 31 juillet qui donne la possibilité aux sites comme Airbnb de collecter directement cette taxe.

"Nous sommes fiers de lancer ce processus fiscal simple et efficace dans notre première destination mondiale, et de permettre ainsi à Paris de mieux percevoir cette importante source de revenus de la part de nos voyageurs", assure Nicolas Ferrary, directeur France d'Airbnb dans ce communiqué.

Entre Paris et Airbnb, les relations se réchauffent

"Nous saluons cette avancée que nous demandions de longue date et qui vient renforcer la justice entre les différents acteurs de l'hébergement touristique", a souligné dans un communiqué Jean-François Martins, adjoint à la Maire de Paris en charge du tourisme. L'élu parisien a toutefois demandé à Airbnb d'avancer "sur le respect des conditions de mise en location saisonnière".

Critiqué pour concurrencer les hôtels et favoriser les locations courtes durées non déclarées, le site américain avait fait part en février de sa volonté de collaborer avec la Ville de Paris notamment pour la collecte de la taxe. "Certains abus ont été constatés, comme la dissimulation de meublés touristiques en logement d'habitation", a expliqué Jean-François Martins.

Paris, la ville qui propose le plus d'annonces sur Airbnb

En mai, les services de la Ville de Paris avaient lancé une opération "coup de poing" contre des locations touristiques illégales notamment repérées sur des sites comme Airbnb - des logements ne constituant pas la résidence principale de leurs propriétaires et n'ayant pas reçu d'autorisation pour être loués de façon saisonnière.

Depuis la création du site, plus de 2 millions de voyageurs ont séjourné à Paris grâce à Airbnb. La capitale française est le premier marché du groupe en termes de logements proposés, avec 50.000 annonces.