Apple acculé par le ras-le-bol de Taylor Swift

Par latribune.fr  |   |  413  mots
La firme à la pomme, qui doit démarrer au 30 juin un service de musique en ligne, est ainsi la deuxième entreprise dans le collimateur de la jeune chanteuse de 25 ans, qui a déjà quitté le numéro un mondial du secteur, le suédois Spotify.
La chanteuse américaine a exprimé sa déception face au nouveau service de streaming musical d'Apple qui prévoit une offre d'essai gratuite pendant trois mois, au lieu des trente jours traditionnels. Et la firme à la pomme l'a écoutée.

La superstar de la pop américaine Taylor Swift hausse le ton. Elle a annoncé dimanche 21 juin qu'elle boycottait le nouveau service de streaming musical du géant Apple, s'estimant financièrement lésée. "Je trouve choquant et décevant" qu'Apple Music ne rémunère pas les artistes pour les chansons qui seraient écoutées en ligne gratuitement pendant une période d'essai de trois mois réservée aux nouveaux abonnés, a-t-elle expliqué sur son Tumblr.

Un "coup de gueule" au nom de tous les artistes

La chanteuse a estimé que ce service allait "complètement à l'encontre de cette entreprise historiquement progressiste et généreuse" qu'est la marque à la pomme. Sur son compte, elle assure enfin ne pas parler uniquement en son nom mais pour tous les artistes "qui redoutent de s'exprimer publiquement parce qu'on admire et respecte tant Apple".

"Nous ne vous demandons pas d'iPhone gratuit. Ne nous demandez pas d'offrir notre musique gratuitement sans compensation", conclut-elle.

La firme à la pomme, qui doit démarrer au 30 juin un service de musique en ligne, est ainsi la deuxième entreprise dans le collimateur de la jeune chanteuse de 25 ans qui a déjà quitté le numéro un mondial du secteur, le suédois Spotify. C'est l'album "1989", en tête des ventes aux Etats-Unis l'an passé, qui serait inaccessible sur Apple Music, même si Taylor Swift s'est gardée d'annoncer un retrait de tous ses morceaux.

Apple fait marche arrière

Dimanche soir, le vice-président Services et Logiciels Internet d'Apple Eddy Cue s'est empressé de répondre à la chanteuse -considérée comme l'une des 70 femmes les plus puissantes du monde en 2014. "Apple Music paiera ses artistes pour le service de streaming, même pendant la période d'essai des clients", précise-t-il dans un tweet.

Dans une interview à Billboard, magazine américain spécialiste de l'industrie du disque, Eddy Cue s'explique : "notre intention n'a jamais été de priver les artistes de compensation". La firme de Cupertino prévoyait en effet de négocier des royalties plus élevées que les autres services de streaming musical.

Avec son nouveau service de streaming, Apple espère devenir le chef d'orchestre de la musique en ligne, où il devra toutefois prouver sa valeur ajoutée comparé au concert d'offres déjà proposées par Spotify, YouTube, Deezer et autres Pandora.

(Avec AFP)