Apple Music : les accords avec les majors surveillés par les autorités américaines

Après la Commission européenne, c'est au tour de la justice américaine de s'intéresser aux accords passés entre la firme à la pomme et les maisons de disque. Des pratiques anticoncurrentielles pourraient gravement nuire aux modèles des sites gratuits et supportés par la publicités.
Laszlo Perelstein
Apple lancera le 30 juin son service d'écoute musicale.

Tous les regards sont braqués sur Apple Music, même ceux de la justice. Alors que la marque à la pomme a dévoilé lundi 8 juin son nouveau service de streaming musical, les procureurs généraux de New York et du Connecticut ont enquêté sur de possibles pratiques anticoncurrentielles lors des négociations passées avec les maisons de disque, rapporte mardi 9 juin le New York Times.

La justice s'inquiète particulièrement de l'impact que de tels arrangements pourraient avoir sur les sites d'écoutes freemium (gratuit mais avec une offre payante, comme Deezer ou Spotify), ou gratuits (Youtube), qui tirent une part notable de leurs revenus de la publicité.

     | Lire Avec Apple Music, la Pomme part à l'assaut de Deezer et Spotify

Dans un email envoyé le 8 juin à la justice et rendu public, les avocats d'Universal Music ont confirmé coopérer avec la justice tout en réfutant s'être entendu avec Apple ou d'autres majors pour "entraver la disponibilité des services de streaming musicaux gratuits ou soutenus par la publicité de tiers".

Inquiétude de la Commission européenne

Début avril, le Financial Times rapportait les inquiétudes de Bruxelles de voir Apple utiliser son influence pour inciter les labels à abandonner toute relation avec la concurrence. La Commission européenne avait ainsi réclamé des détails à plusieurs labels musicaux et sociétés de diffusion de musique concernant les accords passés avec la firme de Cupertino.

Les licences obtenues auprès des maisons de disque sont en effet indispensables aux sites de streaming musical pour exister, sous peine de quoi ils sont menacés par la justice de fermeture. Le site Grooveshark, un des pionniers de l'écoute gratuite créé en 2006, en ainsi fait les frais, fermant ses portes fin avril (un clone du site est depuis apparu sur le web) après plusieurs années de combat avec les maisons de disque.

Laszlo Perelstein

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