Bruxelles prend la défense des voyageurs bloqués par la neige

Par latribune.fr  |   |  356  mots
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Alors que le trafic aérien revient progressivement à la normale, le commissaire européen aux Transports Siim Kallas estime que les transporteurs et les gestionnaires d'aéroports n'ont pas été à la hauteur. Bruxelles va demander des explications officielles. Il a même brandi une menace.

"Je suis extrêmement préoccupé par le niveau des perturbations que la neige a causé pour voyager en Europe. C'est inacceptable et ne devrait pas se reproduire." Non content de juger avec sévérité le comportement des transporteurs et des gestionnaires des aéroports, le commissaire européen aux Transports Siim Kallas s'est dit prêt ce mardi à sévir. Cet Estonien, ancien membre du Soviet suprême, a annoncé que l'Union européenne allait dans les prochains jours demander officiellement des explications aux représentants des aéroports. Mais il a surtout brandi une menace : l'instauration d'un "service minimum".

ll n'y a pas qu'à Bruxelles que les autorités haussent le ton. En France, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a cependant opté pour un ton plus mesuré : "En théorie, les compagnies aériennes sont responsables de l'information des passagers. Là, il y en a qui ont été débordées, notamment du fait de la fermeture d'autres aéroports européens", a-t-elle souligné sur France Info.

ADP refuse de polémiquer

Face à ces critiques, les sociétés visées n'ont apparemment pas l'intention de polémiquer. Aéroports de Paris (ADP) se refuse à tout commentaire préférant souligner l'amélioration de la situation : "Toutes les pistes sont actuellement en service et le trafic a repris normalement depuis ce matin. Malgré tout, les plans de vol des compagnies ariennes ont été fortement impactés suite aux intempéries de ces derniers jours. Des annulations de vols sont encore possibles et des retards d'environ 50 minutes sont constatés au départ comme à l'arrivée" souligne ADP dans un communiqué.

Quant au directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon il reconnaît une "faiblesse": "Pris par le rythme des opérations et des décisions à prendre, nous ne faisons pas assez d'efforts pour donner aux passagers des informations sur le fait qu'on ne sait pas encore quand on repartira, mais qu'on y travaille." a-t-il expliqué sur Europe 1. Les intempéries neigeuses à répétition de cet hiver avant l'heure ont déjà coûté au moins 25 millions d'euros à la compagnie nationale