Chez Air France, le retour à la normale est prévu jeudi

Par Audrey Tonnelier  |   |  320  mots
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Mardi soir, au quatrième et avant-dernier jour de la grève des hôtesses et stewards d'Air France, la compagnie prévoyait un "retour à la normale jeudi 3 novembre".

Pour ce mercredi, Air France a indiqué tabler sur un "trafic en hausse". Une hausse toute symbolique puisque 92% des vols devaient être assurés contre... 91% des vols un jour plus tôt.

"La totalité des vols longs-courriers sera assurée mercredi", a en revanche expliqué la compagnie. "Les perturbations ont été très limitées ce mardi. Aucun vol n'a été annulé à la dernière minute et 82% des vols sont partis avec moins de quinze minutes de retard", a précisé le groupe dans un communiqué. Quatre vols long-courriers ont en revanche été déprogrammés mardi au départ de Paris, vers Montréal, New-York, Abu Dhabi et Atlanta. Quelques dizaines ont été annulés en province, rapporte l'AFP.

Le mouvement avait été lancé le 29 octobre par la plupart des syndicats des 15.000 hôtesses et stewards d'Air France, dits PNC (personnel navigant commercial), sous l'égide de l'Unsa et du SNPNC-FO (plus de 40% des voix aux élections professionnelles de mars dernier). Ils protestaient contre la réduction des effectifs sur les long, moyen et court-courriers et la dégradation des conditions de travail. La CGT (10%) et SUD (6%) se sont joints au mouvement, de même que la CFDT (4%) et la CFTC (8%). Mais lundi, ces deux dernières organisations ont décidé de sortir du conflit après avoir obtenu des assurances sur l'emploi. L'Unac (CFE-CGC), principal syndicat des PNC (28%) ne s'y était pas associé.

"Toujours mobilisés"

Le mouvement a relancé l'idée d'un dispositif comparable au "service minimum" mis en place dans les transports publics, qui ne consiste pas à obliger les compagnies à assurer un trafic réduit, mais organise un dialogue préalable au conflit et des déclarations. Mardi sur i-Télé, Georges Daher, directeur Air France d'Orly, espérait encore "sortir du conflit avant demain [mercredi]". "Nous sommes toujours mobilisés, le mouvement continue jusqu'à [mercredi] soir", a rétorqué à l'AFP Stéphane Chausson de l'Unsa.