TGV : le casse-tête des gares parisiennes saturées

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  295  mots
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RFF souhaite un transfert des flux de trafic de Paris vers les gares TGV proches de la capitale.

Les aéroports ne sont pas les seuls. « Le système ferroviaire est lui aussi menacé par la congestion, en particulier dans les gares parisiennes ou avant les gares », expliquait récemment le directeur de la stratégie de Réseau Ferré de France (RFF), Alain Sauvant, lors d'un colloque sur l'intermodalité ferroviaire organisée par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Parmi les solutions, ce dernier a mis en avant la nécessaire « répartition des flux qui vont en direction de Paris vers les grandes gares TGV que sont Roissy, Marne-la-Vallée, Massy et, demain, Orly ». En particulier pour les trains reliant des villes de province et qui empruntent aujourd'hui les gares parisiennes.

Pour inciter ces transferts, RFF a réduit les péages sur les TGV, qui évitent le passage dans Paris intra-muros. Le montant des redevances versées à RFF est crucial alors que l'équilibre des trains province-province passant par Roissy est « malade », selon le directeur du développement de la SNCF, Michel Leboeuf. Ce dernier pointe une deuxième contrainte. « Ces trains sont très longs et il est difficile de trouver le sillon adéquat. »

Outre un transfert des grandes liaisons intersecteur, le développement des gares en périphérie peut satisfaire certains voyageurs résidant en Île-de-France. Selon une enquête Ifop-Altime Associate, le développement de nouvelles gares prévues dans le Grand Paris est plébiscité par les Franciliens (78 %), y compris par les Parisiens intra-muros (64 %), qui « perçoivent des avantages connexes au désengorgement des gares parisiennes ». Selon l'enquête, les Franciliens pointent du doigt les difficultés liées aux départs au centre de Paris : problèmes de stationnement, saturation des gares, temps de trajet allongé pour rejoindre la gare...