Les salariés de Seafrance veulent créer une Scop

Par latribune.fr avec AFP  |   |  317  mots
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Entre 700 et 800 personnes ont défilé en silence aujourd'hui dans les rues de Calais pour défendre le projet de coopérative pour la reprise de la compagnie de ferries en Manche SeaFrance.

En tête de cortège de cette marche silencieuse réunissant en grande majorité des salariés de SeaFrance et leurs familles, des enfants tenaient une banderole clamant "avec la Scop sauvons SeaFrance".

Le projet de Scop (société coopérative et participative) est porté par le syndicat CFDT, majoritaire. Une quinzaine d'élus de tous bords politiques ont participé au défilé. "J'analyse les deux propositions, je soutiens les deux projets. Je suis là pour les salariés de SeaFrance", a déclaré la maire UMP de Calais Natacha Bouchart, confirmant que si la Scop voyait le jour, la ville y apporterait un million d'euros.

Objectif : "sauver des emplois"

"Aucun projet n'est à rejeter. Je crois que l'idée de base, c'est essayer de sauver le plus d'emplois possible", a quant à lui souligné l'eurodéputé communiste Jacky Hénin, rappelant que la région Nord-Pas-de-Calais s'est dite prête à engager dix millions d'euros pour la Scop. "On a des collectivités territoriales autour de nous, la ville de Gravelines, la ville de Grande-Synthe, qui se disent prêtes à participer. Un projet qui ne serait pas crédible ne serait pas suivi par autant de personnes", a-t-il souligné.

SeaFrance, filiale lourdement déficitaire de la SNCF, a été placée en liquidation le 16 novembre avec poursuite de l'activité jusqu'au 28 janvier. Elle emploie 880 personnes en CDI à Calais. Le tribunal de commerce de Paris a fixé au 12 décembre la date limite pour le dépôt d'offres de reprise. La société avait fait l'objet de deux offres de reprise dont l'une émanant de DFDS associé à Louis Dreyfus Armateurs (LDA), dont LD Lines est une filiale active sur le transport maritime de passagers et de fret. Cette offre avait été rejetée par le tribunal de commerce de Paris tout comme celle présentée par la CFDT, syndicat majoritaire chez SeaFrance, qui consistait à créer une Scop.